Pierre Kangudia, ministre congolais en charge de budget affirme qu'il sera "difficile" de mobiliser les 1,8 milliards requis pour l'organisation des élections prévues à la fin de cette année.Le ministre Pierre Kangudia a tenu une conférence de presse mercredi à Kinshasa où il a fait le point concernant son domaine de compétence. Élaborant la question du financement des élections prévues à l’issue de l’année en cours, conformément à l’accord signé le 31 décembre entre le Pouvoir et l’Opposition, le Ministre affirme qu’il sera « difficile » de mobiliser les 1,8 milliards de dollars américains que demande la Commission électorale nationale indépendante(CENI) à cette fin.

« Je vais être sincère sur cette question, tenant compte des indications actuelle, il est difficile de mobiliser les 1 milliards 800 millions exigés pour la tenue des élections« , a-il dit.

« Je ne veux pas faire de la politique politicienne, nous sommes devant une réalité, il sera difficile de mobiliser les un milliards et hui-cents millions de dollars cette année » a-t-il poursuivi, affirmant que le déficit de mobilisation des recettes et le niveau des recettes est faible en sont les principales causes.


En effet, l’économie de la République démocratique du Congo qui dépend essentiellement des matières premières, est en pleine crise. Le prix de la tonne de cuivre a dégringolé sous la barre des 5 000 dollars (4 800 euros) en 2015, contre près de 8 000 dollars trois ans plus tôt, et remonte péniblement. Dans l’ex Katanga, plusieurs grands groupes ont suspendu leurs activités, comme le géant anglo-suisse Glencore.

Selon la Banque mondiale, cette crise risque d’être durable. Dans un rapport présenté le 31 janvier dernier, cette institution de Bretton Woods cite la révision du taux de croissance de la RDC, qui est passé entre 2015 et 2016 de 7% à 2,5% en moyenne, comme principal facteur de cette crise.

« Cette croissance, si on la compare à la croissance de la population de la RDC, qui est quasiment de 3%, et bien on obtient un taux de croissance par tête de 0% ou moins», a expliqué Emmanuel Pinto, économiste en chef de la BM en RDC.

De plus, le gouvernement actuel, qui fonctionne sans budget, doit être remplacé par un autre issu de l’accord de la Saint Sylvestre et dont les négociations sont toujours en cours.

politico.cd
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