A quoi tient le gouvernement Badibanga? Si jamais un sondage d’opinion était réalisé par les temps qui courent, le PM issu de l’Accord du 18 octobre se situerait au plus bas de l’échelle des avis favorables. Tout a flambé sur le marché, en l’espace d’un week-end. Il ne reste plus que le coût du transport en commun, qui ne devrait pas tarder à prendre de la hauteur. Conséquence du taux de change qui se poursuit son slalom, accroissant ainsi l’inflation. Curieusement, BDB s’impose un mutisme des plus inquiétants.


La parité USD/CDF se rapproche dangereusement du seuil fatidique de 1.350 FC/$ au marché parallèle, le plus achalandé. Pour les experts du marché des biens et services, le suicide collectif serait imminent pour les ménages. Aucun indicateur ne présage que le taux de change pourrait amorcer le mouvement contraire d’ici la prochaine rentrée parlementaire prévue le 15 mars prochain. Lorsque Samy Badibanga devra présenter le budget de l’Etat pour l’exercice 2017…sauf imprévu (nouveau gouvernement, version Accord du 31 décembre 2016).
L’on se souviendra que même les élus de la Majorité avaient décrié le dernier budget Matata en raison de ses indicateurs de base jugés fantaisistes, dont le taux de change. Qui est un des indicateurs clés dans l’appréciation de la santé économique d’un pays. Il constitue en pratique le prix de la monnaie nationale par rapport à une devise, en général le dollar ou l’Euro. La R-dC a opté pour un taux de change flottant…à l’incertain. Fort probable, il pleuvra des questions orales avec débat, des motions de méfiance et de défiance contre le cabinet Badibanga en chambres parlementaires. Par ailleurs le climat sociopolitique n’est guère favorable en l’état actuel de la situation déjà volatile à cause des tensions politiques persistantes dans le pays depuis septembre 2016.

Ce n’est un secret pour personne, et ce n’est pas qu’en R-dC que cela s’observe : l’accroissement de l’inflation crée de la surchauffe des prix, laquelle donne souvent lieu à des tensions sociales. Et dans pareilles circonstances, selon le dernier Rapport de suivi de la situation économique de la RDC de la Banque mondiale, le défi immédiat pour les pouvoirs publics est de « réduire l’incertitude politique et d’atténuer les déséquilibres macroéconomiques afin d’éviter une situation où les tensions pourraient se nourrir les unes des autres, conduisant à l’instabilité et au déclin de l’activité économique».


Dommage que le Premier ministre s’est bunkerisé dans un silence pour le moins surprenant alors qu’en son temps, son prédécesseur Matata Ponyo aurait improvisé une point de presse…question de rassurer.
Hélène Otshumba & RVB
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