* Entretemps, on s’affaire à la construction du caveau et du mausolée au cimetière de la Gombe. La durée estimée des travaux est de dix jours.
On en sait désormais un peu plus sur les obsèques d’Etienne Tshisekedi. Après le compromis du vendredi dernier sur le lieu d’inhumation, le corps du lider maximo sera rapatrié ce samedi 11 mars. La décision a finalement été prise hier par la famille biologique du défunt qui l’a rendue publique dans un communiqué qui n’a donné aucun détail supplémentaire quant au programme des funérailles.
Cependant, à Kinshasa, on s’affaire à l’aménagement du site d’inhumation au cimetière de la Gombe. Compte tenu du temps qui presse, le Gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta, s’est rendu personnellement hier sur les lieux, afin de se rendre compte de l’évolution des travaux. " Le site couvre une superficie de plus de 500 m2. Soit 42 m de longueur et 14 m de largeur ", a expliqué André Kimbuta, dans un reportage diffusé hier, sur la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC).
En ce qui concerne le lieu d’enterrement, les travaux déjà entamés, s’exécuteront en deux temps. D’abord la construction du caveau. Ensuite, l’érection du mausolée proprement dit. Le tout, pour une durée maximum de dix jours. En d’autres termes, l’ultime demeure de l’historique opposant congolais devra être prête au plus tard le 10 mars en cours. Sans doute avec possibilité d’une rallonge de quelques jours.
En ce qui concerne le programme des obsèques, l’opinion ignore encore tout. Le communiqué de la famille relayé hier par les médias n’a donné aucun détail supplémentaire quant à ce. Ce qui paraît vraisemblable, est qu’aussitôt arrivé à Kinshasa, la dépouille du sphinx de Limete, devrait immédiatement être admise dans une morgue. Le temps pour le gouvernement, de prendre des dispositions logistiques et sécuritaires nécessaires liées aux funérailles de cette icône de l’Opposition en RD Congo.
Après plusieurs semaines d’âpres conciliabules, l’Hôtel de ville, la famille biologique et politique d’Etienne Tshisekedi avaient finalement trouvé un compromis sur le lieu d’enterrement de l’ancien Premier ministre.
C’était au cours d’une rencontre, vendredi 24 février dernier à l’Hôtel de ville, entre le gouverneur André Kimbuta, des délégués de la famille biologique du défunt ainsi que ceux de l’Udps.
Il importe de rappeler que dans son message de condoléances, le jeudi 2 février, le Président de la République, Joseph Kabila, ne s’était pas limité à exprimer sa compassion. Bien plus. Aussitôt qu’il eut appris la triste nouvelle de la disparition d’Etienne Tshisekedi, le Raïs avait ordonné au Gouvernement et à l’Hôtel de ville de Kinshasa, en concertation avec la famille biologique, de prendre toutes les dispositions en vue de l’organisation des obsèques de l’illustre disparu. Dans cette prise en charge des funérailles d’Etienne Tshisekedi par le Trésor public, la charge de trouver le site d’inhumation avait été confiée à l’Hôtel de ville. Bien évidemment en accord avec la famille biologique du leader de l’Opposition.
Le décès d’Etienne Tshisekedi, mercredi 1er février à l’hôpital sainte Elisabeth de Bruxelles, aura été pour les Congolais, le plus grand événement du premier trimestre de l’année 2017 en cours. Intervenu dans un contexte de hautes turbulences politiques, ce décès du leader de l’Udps a chamboulé la donne politique. Depuis, on s’y réfère constamment. Pas un débat sans parler Etienne. Du point de vue de la politique interne, il y aura incontestablement un avant et un après-décès d’Etienne Tshisekedi.