*Il sera, très bientôt, devant les deux chambres du Parlement, réunies en Congrès. C’est un communiqué de la Présidence de la République qui confirme cette information. Joseph Kabila Kabange va, certainement, fixer l’opinion sur les enjeux de la transition et tracer, éventuellement, de nouvelles perspectives d’avenir du pays, après le crash du dialogue chapeauté par la CENCO. A quand cet oral ? Jusque-là, aucune date n’est connue. Vers quels horizons se dirige le Congo-Kinshasa après l’impasse des assises des Evêques catholiques ? La question est sur toutes les lèvres des congolais. A l’Udps et au Rassemblement, la lecture des événements contraste avec toute tentative de retarder l’application, stricto sensu, de l’Accord du 31 décembre 2016. On croit en un début de bras de fer. C’est le langage de la rue qui prime. Déjà, l’Udps, le parti d’Etienne Tshisekedi dont la dépouille mortelle traîne, depuis le 1er février 2017, à Bruxelles, annonce une marche de protestation pour le 10 avril prochain. Pour sa part, la Majorité Présidentielle rejette la faute du naufrage des pourparlers du Centre Interdiocésain au Rassemblement qui, selon elle, se serait enchevêtré dans une crise de leadership à tel point qu’il n’aurait pas été capable de dresser la liste de trois candidats au poste de Premier Ministre, ni de pourvoir à la succession de Tshisekedi, pour la présidence du CNSA. Entre-temps, la tension couve au sein de la population meurtrie par la crise socio-économique aux élans ravageurs. Ce mardi 28 mars 2017, à la première journée post-crash des discussions directes, les agitations ont repris du service. Au Grand Marché, à Limete ainsi que dans d’autres parties, telles qu’à la Tshangu, des bus ont été incendiés, selon plusieurs sources concordantes. Des magasins sont restés fermés. Des jets des pierres contre les agents de l’ordre ont, ça et là, été enregistrés. Et, cela ne trace aucune bonne perspective. Au cours de son face-à-face avec les Princes de l’Eglise Catholique, Joseph Kabila a pris acte de la fin de la mission de bons offices de la CENCO et promis, selon l’Abbé Donatien Nshole, de s’impliquer pour décanter les divergences résiduelles. Va-t-il attendre son speech pour le faire ? Quelles options prendra-t-il ? Vers quels horizons engagera-t-il la RD. Congo ? Ces préoccupations auront, très bientôt, des réponses.

La RDC se trouve de nouveau devant un carrefour impérieux de son histoire. Alors que la crise politico-électorale de fin 2016 a été conjuguée au passé, il appert, eu égard aux données actuelles, que le Congo-Kinshasa risque de faire un retour à la case départ avec le retentissant échec de plus de 3 mois des discussions entre les politiques sous l’égide de la CENCO. Malgré la disparition d’Etienne Tshisekedi, la nouvelle contradiction entre le Rassemblent, en particulier, l’Opposition, en général, et le régime de Kinshasa, risque de prendre une tournure vertigineuse, si les uns et les autres arrivaient à signer la rupture définitive du dialogue.

Les Evêques dessaisis

Ils ont été voir le Président Kabila, hier, pour lui faire rapport complet de la mission de bons offices qui leur avait confiée, quelque 120 jours auparavant. ‘’ Les Evêques sont allés, en effet, s’en remettre à lui comme garant de la nation. A en croire M. l’Abbé Nshole, le Chef de l’Etat a suivi avec attention le rapport des Evêques. Il a reconnu que les Evêques ont fait un grand travail qu’il cote à 98% et que lui s’engageait à obtenir les 2% qui manquaient pour faire les 100%. Le Chef de l’Etat s’est également engagé à partir des propositions de la CENCO pour obtenir un consensus sur les deux points de divergences ‘’, a ajouté, l’abbé Nshole, au sortir de la rencontre avec le Président Kabila.

Kabila parlera

Dans un communiqué rendu public, le mardi 28 mars 2017, le Cabinet du Président Kabila annonce la ferme volonté du premier citoyen de la RDC à fixer les uns et les autres devant le Congrès. «Son Excellence, Monsieur le Président de la République a noté que la CENCO ne s’est pas contentée de constater les divergences. Elle a, en même temps, présenté des suggestions à partir desquelles le Chef de l’Etat s’implique, dès à présent», est-il noir sur blanc écrit. Pour le Chef de l’Etat, l’impasse actuelle ne devrait pas constituer la rupture totale du dialogue. Mais, plutôt, il soutiendrait que les parties devraient continuer à échanger pour aboutir, dans le plus bref délai, à un consensus afin de permettre l’application de l’Accord. C’est Fort de tous les enjeux du moment que Joseph Kabila est censé s’adresser à toute la nation.
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top