La Majorité présidentielle (MP) accuse le Rassemblement de blocage. Depuis 3 mois, la plateforme créée à Genval bloque la machine, dit-elle au cours d’une conférence de presse tenue ce lundi 27 mars.
« Rien ne va malgré les nombreuses concessions faites par la MP, le Rassemblement campe sur sa position et ne veut rien céder », explique Aubin Minaku, le chef de file de la mouvance présidentielle.
De 10 noms exigés par la MP, pour la désignation du premier ministre, le pouvoir a concédé en demandant d’abord 7, puis 5 et finalement 3 noms. Mais malgré cette concession majeure, renchérit Ramazani Shadary, le Rassemblement refuse d’intégrer que le chef de l’État n’est pas une machine à nommer. Il jouit des pleins pouvoirs lui reconnus par la constitution, dit le vice-premier ministre chargé de l’intérieur.
Dans sa position, la MP dit être réconfortée par les soutiens clairement affichés par l’opposition signataire de l’Accord du 18 octobre, l’Opposition Républicaine, le Front pour le Respect de la Constitution et la société civile.
Pour la famille politique du chef de l’Etat, le Rassemblement doit présenter une liste de 3 noms pour permettre au président de la République de nommer le chef du gouvernement.
A défaut de s’exécuter, il sera impossible au président de nommer le premier ministre, a conclu le ministre de l’intérieur Ramazani Shadary.
La signature de l’Accord prévue ce lundi paraît impossible.
Alphonse Muderhwa