Les Négociations directes se clôturent ce lundi 27 mars 2017 comme annoncé par les évêques. Il n’y aura pas de prolongation. Les prélats sont catégoriques. « Pas un jour de plus », dit l’un d’eux.La tendance à l’enlisement les agace. Devant la presse, Monseigneur Fridolin Ambongo a été trop tranchant. « S’il y a des points qu’on arrive pas à clôturer, la vie continue », explique l’évêque de Mbandaka, lassé par les tergiversations des calculs politiques.
Il pense d’ailleurs que même après la clôture, « le texte final pourra être étoffé » . En clair, des points à la base du blocage pourront faire l’objet d’autres discussions.
« L’église catholique s’apprête à se délester du fardeau des pourparlers après avoir compris qu’il y a des gens qui bloquent », dénonce un cadre du Rassemblement.
L’épiscopat congolais ne souhaiterait pas non plus jouer un quelconque rôle pendant la transition. Quelques demandes ont été formulées dans le sens de supplier les évêques de prendre le CNSA.
La Majorité a rejeté cette thèse, même si certains ténors du Rassemblement s’y accrochent.
A cette question, Mgr Fridolin Ambongo a assuré qu’un tel scénario n’était pas prévu. Refus du pouvoir de voir l’église médiatrice s’ériger encore en guide de la transition. « L’église doit se limiter aux bons offices », martèle Mende qui rappelle la mission que leur avait confié le Chef de l’État. Pour Monseigneur Fridolin Ambongo, la classe politique ne doit pas se soucier des évêques. « Ne vous faites pas tellement du souci pour le rôle que doit jouer la CENCO. La CENCO a une mission prophétique dans ce pays. Le service que la CENCO rend à ce pays, n’est pas nécessairement lié à la médiation qu’elle est en train de mener » , a affirmé le vice-président de la Conférence épiscopale nationale du Congo, qui prévient déjà que « vous aurez toujours l’église catholique sur votre chemin ». Une manière de dire aux tenants de la mise à l’écart des évêques pendant la transition, que l’église sera toujours là.
Alphonse Muderhwa