Engagées depuis le 8 décembre 2016, les discussions directes, après la signature de l'Accord la Saint Sylvestre, piétinent au niveau de la finition des arrangements particuliers. Face à cela, la CENCO a annoncé depuis le lundi 20 mars, dans un communiqué,la cloture de cette seconde phase du dialogue inclusif par la ratification desdits arrangements ce lundi 20 mars 2017.

Pendant ce temps, plusieurs blocages persistent encore. Va-t-on assister à une réelle mise en application de ces arrangements, 83 jours après son investiture ? Alors qu’en début de semaine, le Secrétaire Général du l’UDPS, parti cher au lider maximo, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, Jean-Marc Kabund a Kabund a décidé, lui et son parti de quitter les discussions directes pour une seule et bonne raison. Selon lui, la Majorité Présidentielle fait tout son possible pour ralentir la mise en œuvre de l’accord.

En effet, sommes-nous en train de prendre part à une séance de jeux de ping-pong soit à un match de football avec arbitre les évêques mais, sans gardien dont les joueurs refusent d’enfoncer la balle dans les filets pour la grande victoire du peuple qui à ce jour, sont des supporters insatisfaits.

Rappel des faits

Il serait mieux de rappeler que ces discussions n’ont reprises que ce jeudi 16 mars 2017 encore une fois au Centre Interdiocésain de Kinshasa après avoir été stoppées depuis le 28 janvier dernier, laissant en chemin durant cette période deux grands blocages principaux. De prime abord, le mode désignation du Premier Ministre qui aura la lourde tâche de conduire le pays aux élections ainsi que de diriger le nouveau gouvernement. Pour ce cas, l’accord de la CENCO du 31 décembre 2016, prévoit que le prévoit que le Premier Ministre est désigné par le Rassemblement et nommé par le Président de la République. Le débat suscité par la Majorité, selon lequel le Rassemblement doit, de son côté présenter 3 noms au Chef de l’Etat, tel est même l’avis de ce dernier. Secundo, c’est l’interrogatoire du rôle et de la place de la CENCO pendant la transition. Ici, le Rassemblement souhaite que la CENCO joue un rôle d’accompagnateur, alors que la Majorité Présidentielle pour sa part, ne veut lui attribuer aucun rôle.

Arrivé au 1er février 2017, l’un des grands piliers de cet accord, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, Président de l’UDPS, du conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA) ainsi que du Conseil des Sages, trouve brusquement la mort depuis Bruxelles en Belgique, suite à une embolie pulmonaire. Mauvaise nouvelle. Car, celle-ci s’ajoute icto-facto sur la liste des blocages. Ceci a renvoyé le Chef de l’Etat Congolais, Joseph Kabila Kabange à rencontrer les évêques de la CENCO, le 20 février, pour leur passer le message concernant la réforme du Rassemblement. Message reçu, qui engendra par la suite 3 ailes au sein du Rassemblement, toutes en contradictions. D’un coté, l’aile Félix Tshisekedi Tshilombo accompagné de Pierre Lumbi Okongo, désignés le 02 mars. Un jour après soit encore le 03 mars 2017, naquit l’aile Joseph Olenghankoy et Bruno Tshibala de l’autre. Pour clôturer, le 05 mars 2017, Patrick Mayombe et Clément Kanku, s’ajoutent avec leur aile.

A l’heure actuelle

Toutefois, il y a lieu de savoir que l’aile Tshisekedi-Lumbi est celle qui est considérée comme étant le guide qu’il faut suivre du côté Rassemblement. Même Antonio Guterres, Secrétaire des Nations Unies ainsi que les évêques de la CENCO l’ont par ailleurs affirmé.

A ce stade, même un enfant pourrait constater le blocage qui se trouverait déjà bien installé sur un fauteuil durable.

Dans cette même optique, trois discours contradictoires se sont soulevés depuis avant-hier au Conseil de Sécurité aux Etats-Unis d’Amérique, expliquant la température du pays à l’heure actuelle. La première est celle du Vice-Premier Ministre et ministre des Affaires Etrangères, Léonard She Okitundu, qui en grandes lignes a dit que la RD. Congo reste attaché aux discussions directes. Et que le pays s’engage à application de l’accord. Mais, il a souligné pour sa part, que le blocage serait du côté du Rassemblement, qui devrait se précipitait d’amener la liste de trois nom ainsi que cesser la bataille des postes. Il a également évoqué l’aspect du rôle de la CENCO pendant la transition.

Contrairement au Ministre des Affaires Etrangères, Mgr Marcel Utembi, Président de la CENCO, dit qu’il n’y a pas de problème au Rassemblement. Quant à lui, le leadership revient à Félix Tshisekedi. Par ailleurs, il a extrapolé le point de l’illégitimité des institutions congolaises à cet instant. Le patron de la CENCO a également demandé l’appui du Conseil de Sécurité, en particulier de la communauté internationale pour sortir le pays de la crise.
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