L’échec est consommé. Pas de fumée blanche hier soir au Centre Interdiocésain où il était question de procéder à la signature de l’Arrangement particulier pour la mise en application de l’Accord du 31 décembre 2016.

Nouveau président du Rassemblement, Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi a dit prendre acte de l’échec des discussions, impasse selon les Evêques, et promet de se prononcer ce mardi 28 mars.
Des observateurs lucides de la scène politique rd congolais avaient déjà prédit que parvenir à un accord le 27 mars aurait relevé d’un vrai miracle, tant les parties prenantes aux discussions s’étaient montrées avares de concessions. Intransigeantes, elles ont toutes campé sur leurs positions plutôt que d’aller de l’avant.
L’échec ou l’impasse (c’est selon) était donc bien prévisible. C’est le contraire qui aurait surpris. A dire vrai, plus les jours passaient, plus les gens étaient agacés, voire irrités. Cela illustre bien la tension qui a caractérisé la dernière phase sur les discussions sur l’Arrangement particulier.
Le Sg de l’UDPS, Jean-Marc Kabund, qui avait claqué la porte des négociations des jours plus tôt, avait promis de recourir à la population en cas d’absence de compromis : " Si les discussions sur l’Arrangement particulier ne se clôturent pas aujourd’hui, ce mardi 28 mars nous allons tenir une conférence de presse pour donner un mot d’ordre à notre peuple, car trop c’est trop.", avait-il prévenu
Reste à savoir que va dire Félix Tshisekedi à ses militants.

Blocage : l’Opposition brandit l’article 64

C’est le sentiment de colère mêlée de déception qui se lit sur les visages de plus d’un, dans la population à l’approche de la journée d’hier lundi 27 mars retenue par la médiation catholique de la CENCO comme celle de la signature de l’Arrangement particulier. Pourtant l’impasse était toujours persistante entre MP et « Rassemblement » jusqu’hier, sur les trois questions qui divisent.

Il s’agit du mode de désignation du Premier ministre, de celle du Président du Conseil national de suivi de l’Accord (CNSA) et de la répartition de 4 ministères de souveraineté. Ce blocage a fait monter la tension d’un cran.
Le mot que l’on entend de plus en plus dans les milieux de l’Opposition est la résistance par l’application de l’article 64 de la Constitution. Le ton a été donné du côté de l’UDPS, le jour où son secrétaire général Jean-Marc Kabund –a- Kabund avait claqué la porte du centre-interdiocésain en accusant la MP de d’entretenir ce blocage. Soutenu par tous les organes centraux de l’UDPS ainsi que le « Rassemblement », Kabund avait fixé la toute dernière date limite à hier lundi.
Au cas où l’Arrangement particulier n’était pas signé, ce serait d’office le recours à l’article 64 par des manifestations de rue lancées par le « Rassemblement ». Car, dans ce dernier avait aussi fixé la à ne pas dépasser hier. On y est. L’Arrangement particulier n’est pas signé. Ils vont faire parler l’article 64. Ils n’ont plus d’autre dans la mesure où la CENCO a épuisé toutes ses cartouches possibles et inimaginables pour rapprocher les deux camps.
Là aussi on ne cache plus la colère. Il n’y a qu’à suivre les déclarations faites hier par le Vice-Président Mgr Fridolin Ambongo qui évoque la colère du peuple qui passe des moments difficiles par la crise politique aigue et la crise socio-économique qui a substantiellement réduit ses conditions de vie pour tirer le diable par la queue.
Pour sa part, Mgr Marcel Utembi, Président de la CENCO dans son allocution la semaine dernière devant le Conseil de sécurité de l’ONU a ouvertement accusé la MP d’entretenir des manœuvres politiciennes pour bloquer l’exécution de l’Accord du centre-interdiocésain en posant des conditions qui sont en dehors de l’Accord. Là, il faisait allusion au mode de désignation du Premier ministre qui est bien clair dans le compromis politique global et inclusif.
Nul doute que le Conseil va tenir compte de tous ces éléments dans la rédaction de la Résolution qui est en préparation sur le mandat de la MONUSCO. Vendredi dernier, des juristes de la « Ligue des électeurs » « LE » de Paul Nsapu (secrétaire général de la FIDH basé en France) ont écrit au Conseil de sécurité de l’ONU pour lui proposer de prendre une Résolution qui rend obligatoire l’exécution de l’Accord de la saint-sylvestre afin de lui donner un caractère contraignant.
Les juristes de la LE estiment que la solution au blocage actuel qu’ils attribuent aussi dans leur analyse à la MP passe par là. Ce qu’il faut relever c’est que l’application d’un compromis politique est comme soubassement la bonne foi des parties prenantes. Ce qui manque à ce jour. Fridolin Ambongo fustige les politiciens de manquer de cette bonne foi.
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