Il ne fait plus bon de prier à l’espace appelé « Zamba ya Intendance ». Et pour cause, cette vaste étendue située derrière l’Intendance, le Centre nucléaire, les Cliniques universitaires et le CNPP est devenue depuis quelques temps, la cible des inciviques, communément appelés « Kuluna ».

Le week end dernier, des « Kuluna » non autrement identifiés ont attaqué des hommes et des femmes en prière, selon des sources qui fréquentent ces lieux. Le bilan fait état de plusieurs blessés légers et d’un pasteur grièvement blessé. Les témoins expliquent qu’outre les objets matériels emportés, dont des téléphones portables et l’argent, ledit pasteur s’en est sorti avec des habits déchirés et plusieurs plaies, dont certaines étaient profondes. Il a été acheminé aux Cliniques universitaires pour des soins appropriés.
Selon les habitués de ce site communément appelé « Zamba ya Intendance », les incidents de ce genre sont fréquents. Les Kuluna qui viennent des quartiers environnants, Malolo et Djaga ont pris l’habitude d’attaquer les gens qui viennent pour la prière sur cette étendue. garnie d’acacias qui donnent des ombrages denses.

Un lieu
de recueillement
La colline d’intendance couvre une vaste étendue sous forme d’espace vert derrière le Campus de l’Unikin. Cet espace couvert d’acacias plantés dans le cadre de la lutte contre les érosions, devient un lieu de prédilection pour les amoureux de la prière. Voilà pourquoi, chaque jour de nombreuses personnes se regroupent en ces lieux pour des prières.
Mais, à coté de ce phénomène spirituel est né un fléau. Depuis quelques années les bandits ciblent ces hommes et ces femmes en prière. Ils attaquent généralement en bande de cinq à dix. Ils sont imprévisibles. Mais, souvent ils sont présents lorsqu’il menace de pleuvoir ou sous la pluie. Tôt le matin pour les prieurs les plus matinaux ou tard le soir pour les retardataires, ces inciviques rôdent soit en petits groupes soit en singleton. Ils utilisent des armes blanches pour attaquer leurs victimes.
Lorsqu’ils ont repéré une « proie » facile, ils ont leur code et leur manière d’opérer. A un signal donné, ils s‘assemblent comme des vautours autour de la proie avec une rare brutalité. Ils déséquilibrent la victime. Dès qu’elle perd son équilibre et tombe, ils la rouent des coups avec des bâtons ou des machettes.

La difficile sécurité
Selon un garde universitaire qui a requis l’anonymat, ils ont souvent lutté contre le fléau en prévenant ceux qui semblent ignorer le danger de rester tard dans cette brousse. Mais, ils ne peuvent vraiment pas s’attaquer efficacement aux bandits. L’étendue de la brousse les dissuade. Avec le nombre insuffisant de vigiles, il est difficile d’être partout à la fois, a déclaré le garde. Une précaution utile, a-t-il encore déclaré, c’est de rester regrouper dans un même lieu. Mais, là les hommes de prière ne sont pas souvent d’accord surtout ceux qui viennent seuls avec l’intention de se recueillir en solo.
En un certain moment, la police nationale avait été mise à contribution. Mais avec des résultats mitigés. Effectivement, à la présence des policiers rien d’anormal ne se passait. Mais, dans leur déplacement, ils apprenaient après que des incidents ont survenus au même endroit. Néanmoins, a-t-il précisé, la partie proche du terminus de l’Intendance ne connait que rarement les avatars de ce genre à cause de la présence policière.

Une meute de chiens
Il n’y a pas que des « Kuluna », les chiens errants en grand nombre dans cette brousse constituent un autre danger permanent. Maman Nsanda qui entretenait ses champs de courge et d’oseille a déclaré avoir vu un jeune homme mortellement attaqué par cette meute de chiens. Cet infortuné n’a eu la vie sauve qu’en se refugiant dans cette partie où il y avait beaucoup de gens. C’était au mois d’octobre dernier où les femmes défrichent leurs champs et les autres viennent creuser pour chercher des grillons.
D’autres sources confirment le fait qu’il existe une meute de chiens devenus presque sauvages. Ils attaquent les gens, surtout lorsqu’on est seul. Ces chiens devraient être éliminés, a déclaré Maman Nsanda. La sécurité des hommes et des femmes qui fréquentent ce lieu en dépend.
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