Le Président de la CENCO (Conférence Episcopale Nationale du Congo), Mgr Marcel Utembi a, d’après des informations qui ont circulé au Centre Interdiocésain le week-end, fait le déplacement de New York pour présenter au Conseil de Sécurité de l’ONU le rapport des Discussions directes Pouvoir-Opposition. Cela, avant que le Conseil de Sécurité n’adopte, ce vendredi 24 mars, une Résolution sur la reconduction du mandat de la Monusco. Le Pouvoir aurait dépêché Lambert Mende, le Porte-parole du Gouvernement. Des fins limiers ont aperçu Marie-Madeleine Kalala dans la suite. Sur place, à Kinshasa, certains observateurs ont cru qu’il aurait été mieux que Mgr Marcel Utembi intervienne par vidéoconférence afin de continuer à présider les travaux de rédaction de l’Arrangement particulier de mise en œuvre de l’Accord politique de la Saint-Sylvestre. Pas la peine de s’inquiéter de l’absence au pays de Marcel Utembi, son second, Mgr Fridolin Ambongo étant resté à Kinshasa. Fridolin Ambongo a déjà présidé avec brio une ou deux plénières dans le cadre des Discussions directes au Centre Interdiocésain. Une plénière, à ce sujet, est prévue, ce lundi 20 mars. Avant la plénière, la CENCO devrait s’employer à persuader le groupe d’Olenghankoy sur le bienfondé de se réconcilier avec le nouveau leadership du Rassemblement incarné par Félix Tshisekedi. Lors de la dernière plénière, vendredi 17 mars, Olenghankoy a tenté, sans succès, de perturber le déroulement des travaux avec une motion incidentielle. Olenghankoy espérait que les querelles de leadership au sein du Rassemblement, alors que la CENCO ne reconnaît que Félix Tshisekedi, n’étaient pas définitivement réglées. La délégation de la Majorité Présidentielle aux Discussions directes a, un moment, menacé de suspendre sa participation, le temps que le Rassemblement remette de l’ordre dans ses rangs. Au nom de la Dynamique, l’une des plateformes du Rassemblement, Martin Fayulu a répondu à Olenghankoy qu’étant exclu de la Dynamique, il n’était plus habilité à engager le Rassemblement. En d’autres mots, une querelle à l’intérieur d’un sous-groupe ne peut nullement impacter l’ensemble de la superstructure. C’est finalement la médiation CENCO qui a fixé toutes les délégations. Mgr Marcel Utembi a, pour ce faire, dit à la délégation de la Majorité Présidentielle qu’une saute d’humeur au sein d’une sous-composante ne constituait en rien un motif de blocage des Discussions directes.

Sur des questions de fond, les positions n’avaient profondément pas évolué. Au sujet de la désignation du Premier Ministre, la Majorité Présidentielle exigeait encore et toujours une liste de trois noms. Pendant que le Rassemblement ne veut présenter au Chef de l’Etat qu’un seul candidat à nommer. Au finish, une formule a été trouvée pour débloquer la situation. La question de la désignation du Premier Ministre sera réglée entre le Chef de l’Etat et le Président du Conseil de Sages du Rassemblement. Pas besoin, pour autant, d’étendre les discussions à l’infini au Centre Interdiocésain. Il restera à départager les ambitions des uns et des autres sur la Présidence du Conseil National de Suivi de l’Accord, poste qui pose problème depuis le décès d’Etienne Tshisekedi le 1er février dernier à Bruxelles. Pourtant, l’Accord du 31 décembre 2016 attribue le poste au Président du Conseil de Sages du Rassemblement. Le MLC et l’UNC poussent, le Rassemblement ne veut pas secouer le nid d’abeilles. La semaine s’annonce riche en rebondissements.
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