*Que dira-t-il aux congolais, lors de son discours attendu devant les deux Chambres du Parlement, réunies en Congrès ? Après l’échec des discussions directes officiées par les Evêques, alors que l’Udps et le Rassemblement s’invitent à l’agenda de leurs combattants, avec un nouveau feuilleton de manifestations pacifiques dont le premier rendez-vous a été, du reste, annoncé pour le 10 avril prochain, le Chef de l’Etat, lui, promet des surprises. Il va, très bientôt, parler devant les deux chambres du Parlement, réunies en Congrès.

Parole donnée

Il a dit, mardi 28 mars, aux Evêques, venus lui présenter le rapport des travaux entrepris, depuis plus de trois mois, au Centre Interdiocésain, qu’il userait de tous ses pouvoirs régaliens, pour infléchir le cours de l’histoire du pays dans le sens de trouver des solutions à toutes les divergences résiduelles.

Priorités

Il s’agit de la question du mode de désignation du futur Premier Ministre, du rôle de la Cenco durant la transition, l’attribution des ministères clés dits de souveraineté, de la succession de Tshisekedi wa Mulumba à la tête du CNSA, du chronogramme de la transition et, enfin, du calendrier et financement des élections, y compris de tous les autres aspects liés, par exemple, à la refonte du fichier électoral, à la convocation du corps électoral ainsi qu’au vote des lois essentielles. Ce jour-là, devant les Députés et Sénateurs, en présence des diplomates et des officiels qui, généralement, sont conviés à ces genres de cérémonie, Joseph Kabila, seul, et alors, seul, devant sa conscience et l’histoire, devra, raisonnablement, prendre la mesure de ses vraies responsabilités pour son pays, la RDC, dont tous les paramètres sont, actuellement, au rouge. L’hyperinflation, le chômage, la misère sociale, le fléchissement continu du taux de change et l’instabilité du cadre macro-économique ne lui offrent pas assez de marges, pour le peu de temps que prévoyait, s’il faudrait encore y croire, l’Accord du 31 décembre 2016, ni même celui du 18 octobre 2016.

Et, pourtant, tenir des élections à fin 2017 devient un pari risqué, à la fois, pour lui et, même, pour tous ceux qui, de loin ou de près, tenteront de négocier, une fois de plus, un tel virage.

Grosse souris

La grande montagne érigée, depuis le 8 décembre 2016, au Centre Interdiocésain, à la Gombe, a finalement accouché d’une grosse souris. Les Evêques l’ont, eux-mêmes, constaté et décrié ce lundi 27 mars 2017, lors de la clôture sur un goût d’inachevé, des discussions directes autour de l’Arrangement Particulier, censé faciliter la mise en œuvre intégrale de l’Accord Politique, tel qu’il avait été conclu et signé, sous la barbe des Evêques, le 31 décembre 2016.

Mardi 28 mars 2017, le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, recevant officiellement une délégation des Evêques, au Palais de la Nation, a pris acte du rapport sanctionnant la fin de la mission de bons offices et, même, celle de ces discussions directes. A en croire M. l’Abbé Nshole, le Président de la République s’est montré particulièrement attentif, lors de cette rencontre historique avec les Evêques. Il a, selon lui, il apprécié la qualité du travail abattu à 98 % qu’il considère, désormais, comme une base essentielle sur laquelle, il pourrait s’impliquer en vue de retrouver les 2 % restants.

Il a réitéré également son engagement à nommer un Premier Ministre issu du Rassemblement. Puis, enfin, concernant le Conseil National de Suivi de l’Accord, Joseph Kabila, cité par l’Abbé Nshole, a insisté sur le consensus qui devra caractériser le choix de la personne appelée à succéder à Etienne Tshisekedi, décédé le 1er février 2017, à la Clinique Sainte Elisabeth, à Bruxelles.

A tout prendre, Joseph Kabila, arrivé à la fin de son deuxième et dernier mandat, le 19 décembre 2016, dispose encore, grâce à l’Accord du 31 décembre 2016, conclu du vivant de Tshisekedi wa Mulumba, de tous les moyens d’Etat, pour débloquer, de manière durable, l’actuelle crise politique dont les élans pourraient être dangereux pour l’ensemble du processus électoral et de la stabilité institutionnelle. Surtout qu’il est, lui-même, la force motrice derrière laquelle, la Majorité Présidentielle tire l’essentiel de ses faits et gestes qui, malheureusement, ont conduit, en définitive, à l’atomisation des discussions directes ainsi qu’au regrettable échec de l’Arrangement Particulier corrélatif.
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