*Depuis que les Evêques ont rendu compte au Chef de l’Etat, Joseph Kabila, de l’impasse enregistrée au niveau des discussions directes engagées autour de l’Arrangement Particulier, au Centre Interdiocésain, l’opinion tant nationale qu’internationale est restée dans l’expectative. Mardi 28 mars dernier, la Présidence, dans un communiqué, annonçait que le Chef de l’Etat devrait, très bientôt, s’adresser à la nation au travers de deux Chambres du Parlement, réunies en congrès. A l’Onu, pendant ce temps, les choses sont allées vite, voire très vite. La Résolution 2348 adoptée, hier, à l’unanimité, exige l’application complète et rapide de l’Accord, tel qu’il avait été conclu, du vivant d’Etienne Tshisekedi, le 31 décembre 2016. En des termes précis, cette résolution proroge et requalifie le mandat de la Monusco qui devra, désormais, s’occuper, à la fois, de la protection des civils et de l’appui à la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016 jusqu’à la tenue des élections transparentes, crédibles et apaisées, avant fin décembre 2017.

Substantiellement, au terme de sa résolution 2348 adoptée, ce vendredi 31 mars 2017, à l’unanimité, le Conseil de Sécurité de l’Onu demande à toutes les parties prenantes en RD. Congo, y compris le Président Joseph Kabila, à la Majorité Présidentielle et au Rassemblement, de mettre en œuvre, sans délai, l’Accord du 31 décembre 2016. Des efforts devraient ainsi être engagés pour parvenir, selon cette résolution, à la nomination d’un Premier Ministre présenté par le Rassemblement et à la mise sur pied du Conseil National de Suivi de l’Accord, sans oublier l’application des mesures de confiance ou de décrispation politique afin d’amorcer, de manière sérieuse, la préparation des élections présidentielle et législatives dont l’échéance avait été fixée dans cet Accord conclu, alors que Tshisekedi wa Mulumba était encore en vie, avant la fin du mois de décembre 2017.

Dans cette optique, le Conseil de Sécurité qui, en même temps, proroge le mandat de la Monusco jusqu’au 31 mars 2018, lui assigne, ici, une double mission : la protection des civils et l’appui à la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016.

L’Onu rappelle, en outre, que l’application effective, rapide et opportune de cet Accord, est essentielle à l’organisation d’un processus électoral crédible, à la paix et à la stabilité en RD. Congo. Le Conseil de sécurité invite le Gouvernement congolais et ses partenaires, en particulier, la CENI, de veiller à la transparence et à la pleine participation des femmes au processus électoral.

Tout en prenant bonne note des progrès accomplis dans la refonde du fichier électoral, avec le concours de la Monusco, le Conseil de sécurité demande à la CENI de publier immédiatement le calendrier électoral complet révisé et au gouvernement, d’établir un budget conséquent, pour la tenue des élections en décembre 2017, au plus tard.

Quant au Parlement, actuellement en session de mars 2017, l’Onu demande de modifier la loi électorale, selon qu’il conviendra pour que le calendrier soit conforme à l’Accord du 31 décembre 2016.

De bout en bout, la résolution 2348 aborde tout un florilège d’aspects liés notamment, aux questions des droits de l’homme, aux incursions des groupes armés et aux atrocités de toutes sortes, sans oublier les violences sexuelles et autres sévices corporels orchestrés contre les femmes.

Dans cette édition, il y a lieu de découvrir, ci-dessous, les lignes maîtresses de cette résolution qui place ainsi la classe politique congolaise devant ses propres responsabilités.
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