Après avoir été entraîné dans une interminable carnaval motorisé, fruit d’une authentique action improvisée signée par des milliers de Kinoises et Kinois massés le long du parcours qu’il a emprunté hier lundi de l’aéroport de Ndjili jusqu’à Limete, Félix Tshisekedi a été
contraint de tenir un meeting devant la résidence de son regretté père, Etienne Tshisekedi, sur la rue Pétunias. On rappelle qu’il est revenu d’un long périple politique qu’il avait conduit, entre le 09 et le 16 avril, d’Addis-Abeba à Paris, en passant par Marrakech et Bruxelles.

Dans un lingala châtié, Félix Tshisekedi a parlé de la situation
politique de l’heure au pays. Face à un échantillon des combattants
de l’UDPS qui ont réussi à passer les mailles de la police, il a lancé
ce qu’il a considéré comme un dernier avertissement au Président de la
République, Joseph Kabila, afin qu’il s’investisse dans l’exécution
sans faille de l’Accord de la Saint Sylvestre.
Il a rappelé que le second et dernier mandat de l’actuel locataire du
Palais de la nation avait expiré le 19 décembre 2016 et que c’est le
compromis politique du 31 décembre 2016 qui lui a accordé un sursis
pour une sortie honorable.
« Si le président Kabila continue de bloquer l’Accord du 31 décembre,
nous allons mobiliser le peuple pour se prendre en charge et imposer
l’alternance au sommet de l’Etat », a martelé le président du
Rassemblement, avant de rappeler que l’Accord du 31 décembre reste
l’unique source de légitimité des institutions et de leurs animateurs
en République Démocratique du Congo.
Félix Tshisekedi a appelé la population à défendre cet Accord de
toutes ses forces, conformément au testament politique d’Etienne
Tshisekedi.
Dans la foulée, il s’est déclaré foncièrement opposé au gouvernement
actuel issu du débauchage d’anciens sociétaires du Rassemblement.
Celui que les combattants de l’UDPS ont surnommé « Fatshi » (Félix
Antoinne Tshisekedi), n’a pas manqué de tacler le pouvoir au sujet du
scandale des passeports révélé dans les colonnes du journal français «
Le Monde ».
Selon lui, ce dossier prouve à suffisance qu’on vend aux concitoyens
congolais, dont le pouvoir d’achat est nul, le passeport à un prix le
plus élevé au monde, ce qui constitue une indication sur la volonté du
pouvoir en place paupériser le peuple congolais.
Félix Tshisekedi trouve injuste qu’une poignée des gens s’accaparent
des recettes provenant de la vente des passeports, au détriment du
trésor public et des agents et cadres du ministère des Affaires
Etrangères, impayés depuis plusieurs mois.
Rappelons que sur place à l’aéroport de Ndjili , Félix Tshisekedi
avait également improvisé un point de presse pour démentir les
informations faisant état de sa fuite à l’extérieur du pays le 10
avril 2017, après avoir appelé la population à une marche pour
réclamer l’application de l’Accord de la Saint Sylvestre. Il a fait
savoir qu’il avait quitté le pays pour des contacts diplomatiques très
bénéfiques au peuple congolais.
D’après le président du Rassemblement, ses pourfendeurs qui ont
propagé ces faux bruits ont envoyé le ministre des Affaires Etrangères
pour le contrer, sans succès, au siège de l’Union Africaine, à
Addis-Abeba.
« Je suis un combattant… je ne peux pas fuir mon pays. Et, je reviens
continuer la lutte avec le peuple », a-t-il martelé sous les ovations
de la foule.
Eric Wemba
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