
Néanmoins, la famille du défunt dément lier les deux événements. Joint samedi au téléphone par POLITICO.CD, Mgr Gérard Mulumba, frère d’Étienne Tshisekedi, affirme que la décision de l’enterrer désormais dans le Kasaï, sa province d’origine, est désormais de mise.
« Il n’y a pas de suite juste que là. Comme son fils [Félix Tshisekedi] avait annoncé, nous avons pris la décision d’aller l’enterrer au Kasaï; à part cela, il n’y a pas d’évolution de la situation« , dit Mgr Mulumba.
La semaine dernière, Félix Tshisekedi a en effet laissé entendre une décision d’enterrer son père finalement dans le Kasaï, contrairement aux exigences annoncées de vouloir inhumer Étienne Tshisekedi à la permanence de son parti à Kinshasa
« Nous nous sommes dits, au niveau de la famille et en conformité avec sa famille politique, l’UDPS, que nous allons finalement mettre le cap sur le Kasaï. Au moins là-bas, on ne pourra pas nous balader (sur) le lieu de sépulture« , a-t-il affirmé samedi sur le plateau de la radio Top Congo FM dont il était l’invité.
Concernant le retard lié à cet enterrement, Félix Tshisekedi accuse le pouvoir de tout bloquer. « Nous n’avons pas eu de réponse pour les endroits que nous avons proposés comme lieu de sépulture (à Kinshasa)« , a-t-il poursuivi, également cité par l’agence belge Belga.
Selon le président du Rassemblement, son père pourrait être enterré à Kabeya Kamwanga, son village natal situé près de Kananga, le chef-lieu de la province du Kasaï central. « Cela dépendra. Vous savez que c’est assez agité ces derniers temps avec le problème des milices Kamwina Nsapu. Ce sera soit là ou au chef-lieu lui-même (de la province voisine du Kasaï oriental), c’est à dire Mbuji-Mayi« , a ajouté M. Tshisekedi.
Cependant, aucune date n’est toujours communiquée pour ses funérailles. Interrogé à ce sujet, Félix Tshisekedi a répondu qu' »il faudrait poser la question aux autorités du pays et particulièrement au ministre de l’Intérieur (Emmanuel Shadari Ramazani), que j’ai personnellement interpellé » en marge des négociations – finalement conclues sur un échec – sur la mise en application d’un accord de partage du pouvoir jusq’aux prochaines élections signé le 31 décembre dernier entre la Majorité présidentielle (MP, soutenant l’action du président Joseph Kabila) et l’opposition.