Lambert Mende Omalanga, le ministre BDB de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, déclare que l’opération que les forces de l’ordre mènent actuellement dans la province du Kasaï Central est une opération de rétablissement de l’ordre et de la sécurité et affirme que le gouvernement n’est pas au courant de bavures.
Le lumumbiste fait plutôt état de l’agitation qui s’observe sur les réseaux sociaux et les médias et demande aux témoins des bavures de les rapporter aux autorités judiciaires militaires présentes dans la région, rapporte nos confrères de POLITICO.CD. Ci-après, les propos de Lambert Mende recueillis par Stanys Bujakera.


Stanys Bujakera (SB) : Le gouvernement aurait autorisé une opération pour rétablir la paix, mais il y aurait des bavures. Peut-on comprendre ce qui se passe exactement dans cette partie du pays ?
Lambert Mende Omalanga (LMO) : Nous ne sommes pas au courant des bavures dont vous parlez. Nous savons que, comme d’habitude, il y a de l’agitation dans les réseaux sociaux, dans les médias, des déclarations de certaines personnes de la société civile qui accusent les forces armées. S’il y a des problèmes, des comportements qui sont contraires au droit, nous avons des magistrats qui sont sur place et nous leur faisons entièrement confiance. Nous n’avons aucune raison donc de commenter ces choses-là dans les médias dans la mesure où le personnel judiciaire militaire est sur place. Nous nous en remettrons leur son rapport.
SB : Qu’est-ce qui s’y passe exactement ? Il s’agit d’un bouclage?
LMO : C’est une opération de rétablissement de l’ordre et de la sécurité. Vous savez bien que l’ordre et la sécurité sont perturbés dans cette partie du territoire national. Il est normal que les forces de sécurité y soient déployées pour les rétablir. C’est notre responsabilité. S’il y a maintenant dans le cadre de cette opération des comportements qui sont attentatoires aux droits des personnes, le juge qui est sur place va pouvoir les gérer. Nous invitons les gens qui sont témoins de ces actes de les dénoncer aux autorités judiciaires qui sont sur place.
SB : Il y a plusieurs déclarations dont celle où on accuse l’armée d’avoir tué des jeunes et des enfants…
LMO : Oui ! Nous sommes au courant de tout cela. Mais le fait que nous soyons au courant ne fait pas de nous des responsables pour juger ceux qui posent ces actes-là. Ces actes doivent être déférés devant ceux qui sont responsables de la justice. Donc, nous invitons ceux qui sont témoins ou victimes de ces actes-là de pouvoir les rapporter aux responsables de la justice qui sont sur place. Nous avions déjà donné des adresses. C’est à la justice deréprimer les faits. Ce n’est pas à la presse.
SB : Cette opération va durer combien de temps?
LMO : Le temps nécessaire pour que les populations du Kasaï retrouvent la sécurité à laquelle elles ont droit.
SB : Comment se présente la situation en ce moment ?
LMO : Nous n’avons pas encore de rapport. Nous attendons quand le rapport sera là, nous ferons le point pour l’opinion.
SB : On accuse le gouvernement d’être à la base de l’assassinat des deux experts de l’ONU. Que répondez-vous à cela ?
LMO : Vous savez, le gouvernement n’est pas au-dessus de la loi. Même quand le Chef de l’Etat pose un acte répréhensible, lui qui est au-dessus du gouvernement, il est justiciable devant la Cour constitutionnelle. Il ne faut pas laisser croire que si un membre du gouvernement commet un acte, il ne sera pas poursuivi. Laissons la justice faire son travail. Ceux qui ont des preuves que le gouvernement est responsable de l’assassinat des experts onusiens doivent les rapporter à la justice et c’est tout.
SB : Avez-vous des nouvelles des compatriotes enlevés avec les experts de l’ONU ?
LMO : Ceux qui savent que le gouvernement a tué ces deux experts devraient savoir où sont passés ces compatriotes. C’est le gouvernement seul qui s’occupe de chercher nos compatriotes après avoir trouvé les experts et le compatriote qui était avec eux. Il faut arrêter de vouloir utiliser ce drame pour déstabiliser notre pays. Ce sont des actes terroristes et donc le gouvernement ne peut pas devenir victime des actes terroristes dirigés contre lui, sinon nous allons penser que ceux qui vous donnent les informations sont les auteurs de ces actes pour déstabiliser le gouvernement. Laissons la justice faire son travail. Si c’est un membre du gouvernement qui est coupable, il sera déféré devant la justice.
Stanys Bujakera avec Le Maximum
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