Le Porte-parole du gouvernement confirme une action de la Justice congolaise en cours au sujet des fosses communes dans le Kasaï, appelant « les partenaires internationaux » à cesser d’interférer. Des enquêteurs du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme annoncent la découverte des nouvelles fosses communes dans la région du Kasaï, accusant ouvertement les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).


Pour Lambert Mende, le Porte-parole du gouvernement congolais, cette « publicité » des officiels onusiens est une tentative d’interférer à l’action de la Justice militaire, qui ne nie pas l’existence de ces fosses communes.

« Plusieurs fosses communes ont été découvertes. Et la Justice militaire a ouvert des actions à ce sujet. A ma connaissance, cette dernière a lancé un appel à tout le monde de pourvoir lui apporter tout élément susceptible d’aider à l’aboutissement ses enquêtes » explique le ministre congolais



« Je suis très inquiet par rapport à cette publicité qui vise visiblement à ternir l’image de notre armée, comme si l’ONU ou qui que ce soit avait des raisons de douter sur les capacités de notre justice militaire« , ajoute Lambert Mende.

L’armée a ouvert une information judiciaire en mars dernier depuis la diffusion d’une vidéo montrant ses éléments tirant à bout portant sur des adeptes du chef coutumier Kamwina Nsapu armés de bâtons. La justice militaire a annoncé avoir arrêté et inculpé sept militaires soupçonnés d’être à l’origine du massacre de Mwanza Lomba.

Les FARDC ont annoncé avoir demandé l’assistance du bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme pour mener à bien leurs enquêtes dans cette région théâtre des affrontements contre cette milice. Ce dernier a dit examiner comment les assister sur le terrain. Ce qui semble visiblement irriter le ministre Mende. « J’espère vraiment que le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a mis à disposition de la justice militaire les informations qui le pousse à accuser les FARDC, autrement, je ne comprends toujours pas pourquoi faire une telle campagne« , s’indigne le Porte-parole du gouvernement.

Le président Joseph Kabila a, à son tour, demandé 12 avril au ministre de la justice « de prendre urgemment les dispositions » pour que « les parquets et auditorats compétents puissent ouvrir des enquêtes (là où ce n’est pas encore le cas) et diligenter celles en cours, pour que dans les meilleurs délais, justice soit rendue aux victimes des atrocités décriées dans les provinces concernées par la milice Kamuina Nsapu ».

POLITICO.CD
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