Le mariage Lisanga-Diomi pour consolider l’unité du Rassemblement et envisager l’application de l’Accord du 31 décembre
Le Rassemblement traverse une crise difficile à la suite de la restructuration non consensuelle de la plateforme. Aujourd’hui, de contradictions sont profondes. Outre la crise au sein du Rassemblement, il y a surtout le bras de fer qui se consolide entre le pouvoir et le Rassemblement autour de deux points qui ont achoppé aux discussions du centre interdiocesain.
Face à cette situation, trois plateformes signataires de l’Acte de Genval et de l’Accord du 31décembre, se réunissent depuis ce mercredi 05 avril pour réfléchir sur l’avenir du Rassemblement et surtout envisager comment mettre en application le texte final des travaux de la Cenco. Il ne s’agit pas de la fronde mais plutôt une manière d’étudier une theurapique de choc pour que le plus grand regroupement politique de l’opposition recouvre son unité.
Ainsi, la Coalition des Alliés d’Etienne Tshisekedi, la Majorité Présidentielle Populaire et le Front du Peuple organisent ces journées de réflexion politique sous le thème : « l’Accord politique du 31 décembre 2016, enjeux et perspectives de son application ». L’objectif est d’envisager de solutions idoines pour sortir le pays de la crise. « En organisant ces journées, notre souci est de donner la contribution de la CAT, la MPP et le Front à la résolution de la crise provoquée par l’arrêt des pourparlers de la Cenco », explique Lisanga Bonganga qui souhaite partager cette contribution avec ses partenaires du Rassemblement.
Les trois plateformes estiment clairement que ce sont les divergences qui sont à la base du blocage et empêchent l’application de l’Accord dans sa globalité. Les divergences liées à la restructuration du Rassemblement et ses conséquences. En plus de cet aspect interne, il faut épingler le mode de nomination du premier ministre issu du Rassemblement, la présidence du CNSA à la suite du décès d’Etienne Tshisekedi et enfin le rôle des évêques après le dialogue.
Le problème posé, les participants se focalisent sur une seule question principale en termes de recherche de solution : « Quelles sont les difficultés qui font que l’Accord ne soit pas appliqué, nonobstant les divergences persistantes ? Au-delà de querelles sur les personnes, les leaders de ces trois plateformes membres du Rassemblement comptent avancer des propositions pour rendre le compromis applicable en concluant et en signant l’Arrangement particulier qui fait partie intégrante de l’Accord.
Parce que grâce à l’Accord, laisse-t-on entendre, les institutions de la république auront la légitimité nécessaire pour organiser les élections, mettre fin à l’insécurité sur presque toute l’étendue de la république, d’assurer au peuple le problème lié au social, de décrisper le climat politique par la libération de prisonniers politiques notamment Eugène Diomi Ndongala, Michel Mbonekube et Gustave Bagaya Mukwe. Et pour bien cerner cette thématique, deux commissions ont été mises en place. La commission politique est chargée de la question liée à la crise au Rassemblement et à l’application de l’Accord de la saint sylvestre. Quant à la commission juridique et stratégique, elle, se penchera sur le réglement intérieur du Rassemblement.
Retenez que l’organisation de ces journées de réflexion avait été décidée depuis le 1 avril. Selon les organisateurs, mêmes les invitations avaient été distribuées. Mais en tant que membres du Rassemblement, la CAT, la MPP et le FP avaient tenu à observer la journée ville morte décrétée le même 1 avril 2017. Lisanga Bonganga, le chef de file des Alliés d’Étienne Tshisekedi a, d’ailleurs, salué la bravoure du peuple congolais qui a manifesté son attachement à la lutte de Tshisekedi en observant cette journée ville morte .
Alphonse Muderhwa