« Après la fin de leur mission, les évêques n’ont plus raison ni le droit de décréter l’irrégularité de la nomination du Premier ministre, présenté sur une liste d’une aile du RASSOP », martèle Lisanga Bonganga.

C’est sur un ton vehément que le coordinateur du Rassemblement courant tshisekediste prend à contre-pied la CENCO au sujet de la nomination de Bruno Tshibala à la Primature qui serait « non conforme ni à l’esprit ni à la lettre de l’Accord du 31 décembre 2016 et constitue une entorse ». Une réaction musclée de Lisanga Bonganga, qui a participé à l’élaboration et à la signature dudit accord au Centre Interdiocésain.
Dans sa communication, qui regroupe un bon nombre de questionnement à l’endroit des évêques de la CENCO, Jean-Pierre Lisanga trouve mal la dernière position des prélats catholiques en ce qui concerne la nomination du Premier ministre Bruno Tshibala, « alors fils maison du Rassemblement ».
Cette prise de position des Évêques est considérée par Lisanga Bonganga comme une façon de privilégier une aile du Rassemblement, conduite par le duo Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi, alors qu’en son temps, « les évêques avaient échoué dans leurs missions des bons offices pour mettre ensemble toutes les ailes du Rassemblement, comme ils l’ont fait avec l’Opposition signataire de l’Accord du 18 octobre 2016 à la Cité de l’UA ».
« Est-il normal à ce jour de privilégier un groupe au détriment des autres ?, s’est interrogé le coordonateur du Rassemblement courant tshisekediste. Pour lui, l’idée de rencontrer le chef de l’Etat était venue du RASSOP. Malheureusement, les évêques ne se sont pas donnés la peine de savoir pourquoi le RASSOP/courant katumbiste avait refusé d’aller aux consultations auprès de Joseph Kabila, note le coordonnateur. De même, poursuit Lisanga Bonganga, la CENCO oublie qu’à la fin de leur mission des bons offices, « ils ont remis le rapport final de leur mission au chef de l’Etat, tout en l’exhortant de régler les deux points des divergences qui restait en suspend à savoir : la nomination du Premier ministre et celui du président de la CNSA ».
« Après la fin de leur mission, les évêques n’ont plus raison ni le droit de décréter l’irrégularité de la nomination du Premier ministre présenté sur une liste d’une aile du RASSOP ».
Dans ses explications, Lisanga estime que la CENCO « aurait pu aider ce dernier à répondre à l’appel d’harmonisation des listes lancée par le chef de l’Etat lors de son discours devant le Congrès ».
« Devrons-nous comprendre que les évêques ont parlé en tant que médiation où ont ils simplement pris position entant que politique ? », s’interroge Lisanga Bonganga qui, par ailleurs, s’inquiète de la prise de position de la CENCO « qui devrait être au centre du village ».
Lisanga a demandé à ses pairs du Rassemblement de se ranger dans l’ordre utile pour les élections, au lieu de perdre du temps à exiger le poste du Premier ministre. La Rassemblement courant tshisekediste qui connaît en son sein la Coalition des alliés d’Etienne Tshisekedi (CAT) a, en outre, invité les évêques à plus de sagesse après avoir essuyé un échec de leur mission des bons offices.
Il a aussi souhaité une entente entre tous les courants du Rassop, ainsi que la finalisation des travaux sur l’Arrangement particulier pour sa signature qui permettrait la mise en œuvre intégrale de l’accord dit de la Saint-sylvestre.
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top