Le Président a lancé officiellement la course aux délégués du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral, alors que des opposants principaux alliés du pouvoir, s’affrontent pour la présidence de cette institution.L‘arrangement particulier signé le 27 avril à Kinshasa sous l’égide du parlement congolais a ouvert les portes de la présidence du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA), poste laissé vacant par Étienne Tshisekedi et qui se retrouve au coeur d’une polémique entre opposants.

Le président Joseph Kabila, à qui cet arrangement particulier donne un pouvoir « discrétionnaire » au sujet de ce Conseil, a officiellement lancé cette course ce samedi 13 mai, appelant les parties prenantes à lui présenter leurs candidats dans les 48 heures. Il est stipulé que Joseph Kabila « valide » les mandats des 28 membres, ainsi que celui du président de cette institution.

Le Mouvement de Libération du Congo (MLC) qui dirige le Front pour le Respect de la Constitution (FRC), et qui a décidé de ne pas participer au gouvernement d’union nationale de Bruno Tshibala, s’est retrouvé dans la course pour la présidence du CNSA, après le couac durant la signature de l’arrangement particulier à Kinshasa. La coalition de Jean-Pierre Bemba qui a d’abord hésité avant de signer, a fait savoir qu’elle réclamait à présent la direction de cette institution censée superviser le processus électoral.



De son côté, Joseph Olenghankoy, qui est à la tête de la dissidence du Rassemblement comme président du Conseil des sages réclame également le même poste. Pour cet opposant qui fait partie du même groupe que le Premier ministre Bruno Tshibala, il est question « de respecter l’accord« . Car, l’accord signé le 31 décembre stipule que le poste revient au président du Conseil des sages du Rassemblement. Mais il y a à présent deux « Rassemblement ».

Entre Kamarhe et BazaïbaUne thèse que réfutent tous les autres concurrents, y compris les « pro-Kamerhe ». Le président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), à la tête de la délégation des signataires de l’accord du 18 octobre dernier, a déposé en avril dernier sa candidature pour le même poste. « Le poste du président du CNSA avait été donné au président Tshisekedi de façon consensuelle.Toutes les composantes ont reconnu les efforts qu’il a déployés pour la démocratisation de notre pays. Nous avons donné ce poste au président Tshisekedi intuite personae », a-t-il expliqué le 3 avril dernier.

Toutefois, il ne doit en rester qu’un seul. Le Front du MLC et Vital Kamerhe semblent mener la danse pour avoir chacun à son tour garanti une certaine inclusivité dans la signature de l’arrangement particulier. Le président de l’UNC est néanmoins redouté par le Pouvoir. Joseph Olenghankoy paraît hors course. Son Rassemblement a été déjà gratifié de la Primature. De plus, son frère, Emery Okunji a hérité du juteux ministère des PT-NIC dans le gouvernement Tshibala.

La présidence du CNSA reste une question de vie ou de mort pour Vital Kamerhe, sous-représenté dans le gouvernement publié mardi dernier. Après avoir aidé à la réalisation du Dialogue de la Cité de l’Union Africaine et, surtout, après le faux-pas de la Primature cédée à Samy Badibanga, Joseph Kabila pourrait perdre la patience de l’ancien speaker de l’Assemblée dans l’hypothèse d’un nouveau contre-pied.

Du côté du parti de Jean-Pierre Bemba, on attend tout aussi le Président au tournant. A la fin, un des principaux partenaires de Joseph Kabila dans l’opposition pourrait être froissé, au risque de fragiliser l’équilibre pouvoir-opposition, toujours menacé par Félix Tshisekedi et ses alliés.
politico.cd
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