Jean Bamanisa Saidi demande au gouvernement congolais d’œuvrer pour la révision du système fiscal du pays. L’homme d’affaires et ancien président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) l’a déclaré au cours d’un entretien exclusif accordé à ACTUALITE.CD, soutenant que la fiscalité de la RDC est trop lourde et ne facilite pas de bons investissements dans le pays.

“La fiscalité est pesante comme l’a dit le chef de l’État dans son discours au mois d’avril dernier. Le président de la République a dit qu’il faut une nouvelle loi fiscale. Les différents taxes et impôts du pays ne permettent pas actuellement à une entreprise de fonctionner correctement. Pourtant le gouvernement a des experts dans les ministères de l’Economie, des Finances, des Mines et même à la primature. Il ne faut pas que quand un ministre part, il emmène avec lui tout ce qui a été fait comme étude ou réflexion ou tous les dossiers”

Le patron de Barnet SARL, une entreprise congolaise qui travaille en partenariat avec d’autres entreprises étrangères dans la cimenterie, affirme que parmi les charges qui freinent le développement du pays, on peut citer celles liées à la logistique

“Le port de Matadi est pratiquement le plus cher du monde. Quand vous devez faire concurrence avec des cimenteries qui sont à Pointe Noire ou à Luanda, c’est très difficile parce que eux sont sur la mer et ils n’ont pas toutes ces dépenses. Pour faire venir des marchandises ou autres matériels à Kinshasa ou dans l’ensemble du pays, c’est compliqué. Dans la partie ouest du pays, nous avons la Société Congolaise des Transports et des Ports (SCTP) qui a les tarifs les plus exorbitants. Il en est de même de la Régie des Voies Maritimes (RVM) et des transporteurs routiers qui ont des coûts trop élevés. Sans compter le péage qui est excessivement cher. Nous avons des investissements qui sont calibrés à la hausse par rapport à ces charges logistiques. Et le gouvernement devrait les analyser pour que nos entreprises soient aussi concurrentielles dans la sous-région”.

Jean Bamanisa Saidi plaide pour une économie qui tient compte de ce qui se fait dans les pays voisins.

« Le gouvernement devrait savoir le prix d’une chemise, des allumettes, des emballages et autres, si ces produits sont concurrentiels par rapport aux mêmes produits fabriqués dans les pays voisins. Il faut permettre au Congolais d’investir dans les mines, dans les carrières en leur donnant toutes les faveurs pour qu’ils soient concurrentiels par rapport à leurs homologues de la sous-région. Et même les accompagner pour qu’ils puissent avoir des partenariats avec d’autres investisseurs. Nous avons des bureaux d’études au ministère de l’Economie, des Finances et autres. Il faut qu’ils servent à quelque chose. Au lieu de laisser les gens mal investir »
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