Kinshasa a célébré hier mercredi, la journée mondiale de la liberté de la presse. Cette journée était placée sous le thème : « Des esprits critiques pour des temps critiques : Le rôle des médias pour la promotion des sociétés justes, pacifique et inclusive ». Une occasion pour le Secrétaire général de l’ONG Journaliste en danger (JED) d’exhorter les journalistes à faire preuve de professionnalisme par le respect strict de leur code d’éthique et de déontologie ; ainsi que de la charte de responsabilité des journalistes en période de crise, adoptée lors du dernier colloque de la presse.

En marge de la célébration de la journée mondiale de la presse, JED a formulé une série de recommandations aux journalistes, au Président de la République, au Parlement, aux instances de régulation ainsi qu’aux partenaires, afin de permettre à la presse de jouer correctement et dans la sérénité le rôle qu’on attend d’elle pour consolider la paix et la démocratie, à quelques mois des élections dont tout le monde souhaite qu’elles soient libres, et transparentes.
Tshivis Tshivuadi demande au président de la République, un geste en faveur de la presse, en décrétant un moratoire suspendant les emprisonnements des journalistes pour délits de presse autres que les incitations à la haine et à la violence. Ce, en attendant l’adoption par le parlement et la promulgation d’une loi sur la dépénalisation des délits de presse, a ajouté Tshivis Tshivuadi.
Que le Chef de l’Etat ordonne la libération des personnes arrêtées pour les motifs liés à la liberté de presse, ou d’expression, et la réouverture de tous les médias actuellement fermés sur l’ensemble du territoire national. Aussi, qu’il engage un procureur général de la République à initier dorénavant des poursuites judiciaires à l’encontre de tous ceux qui s’attaquent aux journalistes à cause de leur travail ou violent impunément la liberté de l’information.
Au parlement, JED demande l’inscription de la dépénalisation de presse à l’ordre du jour de ses plus proches sessions. Puis, de voter, un budget annuel d’aide à la presse conçue, non comme un cadeau du Prince à la presse, mais comme une contribution de la collectivité à sa propre information.
En outre, JED invite les instances de régulation des médias, d’inscrire dans leurs programmes prioritaires à soumettre au gouvernement et aux partenaires de la RDC l’aide à la presse, le renforcement des capacités des médias congolais, l’indépendance et l’accès aux médias publics de tous les courants de pensée et d’opinion.

« SANS LA LIBERTE DE LA PRESSE, PAS DE PAIX DURABLE »
Le secrétaire général de JED a souligné le fait que sans la paix, il n’y a pas de liberté, et encore moins de liberté de la presse. De même, a-t-il poursuivi, sans la liberté de la presse, corollaire de la liberté d’expression et d’opinion, il n’y a pas de paix durable.
Il estime qu’après 26 ans de célébration, il serait mieux pour la RDC de nuancer en parlant de la journée pour la liberté de la presse. D’après lui, cette nuance voudrait dire que la liberté de la presse demeure depuis plusieurs années, si pas un leurre, mais une quête derrière laquelle courent les journalistes depuis des années.
Ensuite, Tshivis Tshivuadi a mentionné : « La situation actuelle de la liberté de la presse, et des médias dans notre pays est déplorable et devrait nous interpeller, tous et chacun ». « Aujourd’hui, le tableau général de l’exercice de la liberté de la presse dans notre pays, indique un recul, aussi bien concernant le nombre toujours élevé des violations que nous enregistrons ».
Pour sa part, le président de l’Union nationale de la presse du Congo a mis l’accent sur le rôle des médias et les défis qui incombent aux médias congolais en cette période particulière. Kasonga Tshilunde a préconisé de l’approche trois « P » visant à assurer un environnement médiatique sécurisé à savoir : « P » comme prévention de la violence contre les médias, « P » comme protection des journalistes et « P » comme poursuite des auteurs des crimes.
Le représentant de l’UNESCO en RDC a lu le message de la directrice générale de cette organisation des nations unies.
La cérémonie a commencé par un carnaval motorisé dénommé « carnaval de la liberté » pour lancer la campagne : « Engageons nous… pour des médias libres, pour la paix et pour la cohésion nationale ».
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