L’Ambassade du Japon en RDC a organisé, la semaine dernière, à l’Ecole nationale d’administration (ENA) une conférence-débat sur la contribution des fonctionnaires dans le développement de l’Empire du soleil levant. L’orateur, le professeur Mukoko Samba, professeur à la Faculté d’économie à l’Université de Kinshasa et ancien boursier du gouvernement japonais, a tenu à son auditoire sur l’expérience nippone.
En traçant l’histoire du Japon, du Botswana et de la RDC, le professeur Mukoko a souligné l’importance de considérer le développement à long terme. « Il faut, dit-il, avoir un système institutionnel aéré et stable, ainsi que le contrôle rigoureux sur ces institutions, comme la cour des comptes ».
Aussi, Mukoko Samba a mis l’accent sur l’importance du « sens de communauté, d’appartenance à une même coquille », pour que les fonctionnaires considèrent les défis de développement comme « affaires de tous ».
UN MODELE POUR L’ENA
Dans son mot de circonstance, Hiroshi Karube a souligné que l’indépendance et le développement du Japon sont dus aux efforts des jeunes japonais qui ont absorbé et exploité les technologies ainsi que les connaissances occidentales. D’où, l’organisation de ce séminaire à l’ENA, pépinière renommée des futurs cadres d’administration.
Pour le diplomate japonais, le développement économique de son pays a été réalisé, entre autres, grâce à la stabilité politique, et aux capacités humaines importantes dans la fonction publique. Sur ce point, M. Karube a estimé que les fonctionnaires doivent toujours privilégier l’intérêt public et non pas l’intérêt privé. Ils doivent avoir le sentiment d’appartenance aux institutions publiques, provinciales et gouvernementales, a-t-il indiqué. Le diplomate nippon n’a pas manqué de rappeler que cet état d’esprit était d’autant plus important au Japon au cours du 19ème siècle et après la Seconde Guerre Mondiale. La survie de l’État du Japon prévalait sur tout. Dans cet ordre d’idées, Hiroshi Karube a exhorté les « énarques » à travailler avec cet esprit.
