Une décision qui marquera les esprits. Le Ministre des Affaires foncières, Lumeya-Dhu-Maleghi, veut mettre en application la vision du chef de l’Etat, Joseph Kabila, liée à la " Réserve foncière ". L’objectif du gouvernement est de garder beaucoup d’espaces dans chaque province pour une utilisation rationnelle en vue de grands projets de développement. Si les investisseurs débarquent dans une des localités ou provinces, il ne sera pas question de déguerpir la population autochtone, mais plutôt de leur donner les espaces déjà réservés.

Un véritable défi que se lance Lumeya. Une décision qui marquera les esprits. Après sa ronde effectuée samedi 24 juin au Secrétariat général de son ministère et à la circonscription foncière de Barumbu, le ministre a instruit le Secrétaire général aux Affaires Foncières et tous les Conservateurs de titres immobiliers de récupérer toutes les concessions qui n’ont pas été suffisamment mises en valeur, ou celles qui ne l’ont pas été du tout. Me Lumeya note qu’il y a des Congolais qui ont acquis de centaines d’hectares de terres sans jamais les mettre en valeur, pendant qu’à côté d’autres compatriotes, notamment des autochtones, crèvent de faim faute de lopins de terre. Un accaparement des terres à l’origine de beaucoup de conflits.
Le ministre Lumeya est convaincu que l’opération va résorber tant soit peu le problème de chômage mais aussi celui de la famine. Le ministre des Affaires foncières mènera cette action en collaboration avec les chefs coutumiers. Objectif, remettre de l’ordre dans le secteur.
En RD Congo, rappelle-t-on, seul le gouvernement est propriétaire de la terre. Contrairement à d’autres pays, le sol et le sous-sol sont la propriété de l’Etat. Ce dernier ne fait que concéder à titre perpétuel aux personnes physiques congolaises, et à titre ordinaire aux étrangers ou aux personnes morales.
" Nous devons nous déployer sur terrain. Les concessions qui ne sont pas mises en valeur, on doit les récupérer ", déclare le ministre des Affaires foncières.
Des sources aux Affaires foncières confient que sous Mobutu, l’ancien président rwandais, Juvénal Habyarimana, avait obtenu plus de 3.000 hectares dans le Kivu englobant des villages entiers. Fort de cette acquisition, il obligeait les villageois à payer les redevances avant de cultiver sur le sol de leurs ancêtres.
" C’est pour mettre fin à cette pratique que cette mesure a été prise ", affirme Lumeya.
Conscient du danger d’accaparement des terres, Lumeya-Dhu-Maleghi est déterminé à redistribuer ces terres aux autochtones qui en ont bien besoin. Bon vent au ministre des Affaires foncières !
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