La fondation Bomoko tient à réduire considérablement le taux de mortalité liée au cancer du sein à travers la République démocratique du Congo. Elle a organisé, à cet effet, un atelier de sensibilisation, le week-end dernier, dans la commune de la Gombe.
Le cancer du sein devient un véritable problème de santé publique en RDC. Les décès liés à cette pathologie prennent des proportions inquiétantes. C’est tout le sens à attribuer à cette matinée d’échanges organisée par la fondation Bomoko.
Ils ont été nombreux les jeunes venus de différents coins de Kinshasa. Ces jeunes qui ont tenu à s’abreuver auprès de la fondation Bomoko en matière d’informations relatives au cancer du sein. Définition, causes, symptômes, techniques de diagnostic, remèdes, voire manière de le prévenir ont été passés en revue.
Dans son mot de circonstance, la présidente de cette association, Melissa Amisi Sharufa, a invité les participants à relayer les informations dont ils ont été bénéficiaires auprès de leurs pairs, une fois rentrés dans leurs milieux de vie respectifs.
LES CAUSES DU CANCER
"Le cancer du sein continue de décimer les populations. L’homme étant fait pour agir, au niveau de la fondation Bomoko, nous avons estimé qu’il est temps d’agir afin de réduire la mortalité liée au cancer en RDC", a indiqué Melissa Sharufa.
Unique orateur de l’atelier, Dr Sarah Nehema s’est apesanti sur "Le dépistage du cancer du sein chez la femme". Elle a renseigné les participants sur les facteurs favorisant cette maladie, ses signes cliniques, les méthodes de son dépistage et son traitement.
Selon Dr Sarah Nehema, les facteurs favorisant le cancer du sein sont entre autres l’âge, la puberté précoce, associée à la ménopause tardive, l’obésité et le surpoids, l’usage des contraceptifs oraux, les grossesses après l’âge de 35 ans, la multiparité, la consommation du tabac et de l’alcool, ainsi que des antécédents familiaux.
Parlant des signes cliniques relatifs à cette maladie, le médecin a cité le changement de la taille et de la forme des seins. Il a fait allusion à l’apparition d’une peau d’orange et des fossettes localisées quelque part sur les seins, à l’apparition d’une masse cancéreuse à l’intérieur du sein, au mamelon rentrant et aux écoulements du sein.
DEPISTAGE DU CANCER DU SEIN
Le docteur Nehema a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de se faire dépister dès l’apparition de l’un des signes cliniques évoqués. "Lorsque le cancer du sein est dépisté tôt, la femme a plus de chances de guérir. Quand la femme se fait dépister au moment où la maladie a déjà atteint son stade gravissime, il est difficile que la femme survive", a-t-elle martelé.
Les techniques de dépistage sont l’autopalpation, l’Echographie mammaire et la Mammographie. "La femme est le premier médecin d’elle-même. Elle doit régulièrement se placer devant un miroir pour s’auto-palper. Dès lors, qu’elle constate l’apparition d’une masse à l’intérieur de ses seins, ou encore un changement de leur volume, elle doit sans tarder se faire dépister dans un établissement hospitalier", a indiqué le médecin.
Le dernier point sur lequel est revenu Dr Sarah Nehema est celui du traitement. Elle a passé en revue quelques techniques de traitement de cette maladie cancéreuse, à savoir : la chirurgie (tumorectomie ou mastectomie), la radiothérapie (envoyer les rayons x à la partie concernée), la chimiothérapie et l’hormonothérapie.
"Après cette série d’ateliers, nous passerons à l’étape de la prévention. Nous allons nous organiser afin d’offrir gratuitement des diagnostics et des tests de dépistage du cancer de sein. Aux autorités et partenaires, nous lançons un appel de soutien. Nous ne faisons qu’accompagner le plan de santé adopté dans notre pays", a déclaré Melissa Sharufa.
Au front dans la lutte contre le cancer du sein, la fondation Bomoko est une structure qui œuvre pour l’éradication de la mortalité liée au cancer du sein et du col de l’utérus. Elle joue le rôle d’orienter les malades et des personnes présentant des symptômes y relatifs auprès des partenaires médicaux.