Des bandits armés ont emporté lundi 3 juillet dernier une somme de 84 millions de francs congolais (l’équivalent de 56 000 dollars américains), somme destinée à la paie de salaire du mois de juin des enseignants de plus de 60 écoles du territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri, rapporte Radio okapi.

Cette importante somme d’argent a été volée au couvent de la paroisse catholique de Nia-Nia, à environ 350 km au Sud-Ouest de Bunia. Les enseignants concernés sont ceux des écoles conventionnées catholiques, protestantes, kimbanguistes, islamiques et non conventionnées du territoire de Mambasa. Pas seulement. Ce fonds allait aussi servir au payement de quelques autorités scolaires du Service de contrôle et paie des enseignants, (SECOPE) ainsi que de l’Inspection urbaine de l’EPSP, ont fait remarquer les sources locales.

L’ENQUETE EST EN COURS
Selon l’abbé André Asumani, chargé de la paie de Caritas, les bandits armés se sont introduits dans une des chambres de ce couvent. Ils ont emporté deux valises contenant de l’argent, rapporte-t-il. Les enquêtes sont en cours afin de mettre la main sur ces malfrats », précise l’abbé Assumani.
Une version des faits qui est loin de convaincre les enseignants qui crient au montage.Certains d’entre eux accusent l’abbé Asumani d’avoir gardé leurs salaires pendant plusieurs jours au lieu de les liquider.
Ne jurant que par leurs salaires, des enseignants du territoire de Mambasa appelle l’ONG Caritas développement à prendre des mesures qui s’imposent, afin de pouvoir les payer pour le dur travail de formation de la jeunesse qu’ils abattent au prix de beaucoup d’efforts.

DES ACTES RECURRENTS
La situation actuellement à Mambasa est telle que, seuls les enseignants de cinq écoles de Nia-Nia et de l’axe Wamba ont jusque-là été payés avant le cambriolage.
Les acteurs de la société civile invitent ainsi les décideurs politiques à intervenir au plus vite, en évitant que cet incident soit à la base de la grève du personnel enseignant dans cette partie du pays dès la rentrée scolaire prochaine.
L’incident survenu à Mambasa n’est pas un cas isolé. Le processus de transfert des fonds destinés à la paie des agents de l’Etat dans les provinces de la RDC est le plus souvent en proie à des actes criminels. Interrogés à ce sujet, des experts en finances publiques appellent les autorités étatiques à prendre des mesures nécessaires afin de bien encadrer la mutation qu’amorce le pays vers sa bancarisation effective.
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