* Ce qui justifie la visite des partenaires de la RDC dans cette partie du pays.

Une délégation de la commission européenne pour les affaires humanitaires (ECHO) et du Département pour le développement international du Royaume-Uni (DFID), deux des principaux partenaires financiers de l’action humanitaire en RDC effectuent actuellement une mission d’évaluation à Tshikapa et à Kananga, respectivement dans les provinces du Kasaï et Kasaï Central. Objectif : rendre compte des actions humanitaires en cours et des besoins de la population, rapporte un communiqué de presse de OCHA.

Le Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) avait alloué 5 millions de dollars pour répondre à la crise humanitaire qui sévit dans la région du Kasaï. L’assistance dans cette province couvre les secteurs de la protection, de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, de la nutrition et de la sécurité alimentaire, poursuit la source.
Plusieurs partenaires humanitaires ont été mis à contribution pour une bonne prise en charge. L’UNICEF, en partenariat avec l’ONG Action Contre la Faim (ACF), apporte une assistance à quelque 1 740 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère. Ces derniers se trouvent dans des familles d’accueil de 11 aires de santé de la province, renseigne OCHA.
Pour sa part, ACF intervient dans la construction de latrines dans ces aires de santé et dans l’aménagement de sources d’eau. Hormis les médicaments et intrants nutritionnels, des kits hygiéniques sont remis aux enfants ciblés.
D’autre part, le Bureau National Catholique de l’Enfance (BNCE) assure l’encadrement des enfants non accompagnés. Il a initié un espace de jeux pour plus de 400 enfants enregistrés. En partenariat avec l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), trois ONG locales -Les Amis du Monde Rural (AMOR), le Centre Œcuménique pour la Promotion du Monde Rural (COPROMOR) et le Centre d’appui au développement de la femme en action (CADEFA) encadrent les activités maraîchères de 25 000 personnes sur un espace de 50 hectares, soulignent les humanitaires.
Ces activités sont d’autant plus cruciales que près de 1 200 hectares de champs ont été ravagés par les flammes d’origine inconnue dans les localités de Kabambayi, Tshimbinda et Katoka, dans la Province du Kasaï. Cet incident pourrait affecter la disponibilité d’aliments dans la région du Kasaï, déplore la source.
Par ailleurs, OCHA rappelle que, pour les ménages des localités affectées, la destruction des champs intervient alors qu’ils ont déjà raté deux saisons culturales du fait de l’insécurité qui sévit dans la zone depuis plusieurs mois déjà. Les habitants de cette région ont quasiment perdu tous leurs moyens de subsistance.
De plus, une augmentation généralisée des prix des denrées alimentaires dans la ville de Mbuji-Mayi, dans la Province du Kasaï Oriental, s’observe depuis plusieurs semaines, selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Cette situation pourrait aggraver l’insécurité alimentaire et la malnutrition.
A titre d’exemple, le prix d’un petit seau de maïs est passé de 2 600 à 3 200 francs congolais. Celui d’une bouteille d’huile a subi une hausse de plus de 60%, passant de 600 à 1000 francs.
L’une des principales raisons de cette augmentation des prix est dû aux nombreuses barrières érigées entre les villes de Muene-Ditu et de Mbuji-Mayi. Cette augmentation des prix pourrait entraîner des stratégies de survie néfastes aux conséquences sanitaires graves, notamment sur les enfants, dénonce OCHA.
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