Le projet de réforme et de rajeunissement de l’administration publique en collaboration avec le ministère de la Fonction publique, a organisé hier jeudi une journée d’évaluation du projet Jeunes professionnels à l’hôtel du gouvernement, en présence du Premier ministre, Bruno Tshibala. A cette occasion, le chef du Gouvernement a annoncé le recrutement de 1000 jeunes universitaires et de 50 coaches au niveau central et provincial, en vue de leur permettre de faire carrière dans l’administration publique. A en croire le chef du gouvernement, ces recrutés vont être formés par les administrations publiques sectorielles durant deux mois avec un stage professionnel de quatre mois.

A l’issue de la formation, ces jeunes professionnels seront nommés au grade d’attaché de bureau de deuxième classe. Le Premier ministre n’a pas manqué de donner les critères de recrutement : être de nationalité congolaise, être titulaire d’un diplôme de licence, être âgé de 35 ans au maximum, avoir une maîtrise des outils de bureautique et avoir des aptitudes à travailler au sein de l’administration. En plus, il a indiqué qu’un avis d’appel d’offre sera lancé dans les médias.
Le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, Michel Bongongo, a d’abord expliqué les motivations profondes de l’organisation de la réforme de l’Administration publique. Selon lui, l’Administration publique d’un pays est au cœur du bon fonctionnement de l’appareil étatique. Cette administration est comme un levier de l’action gouvernementale et participe activement à la formulation, à la conduite et à la mise en œuvre des politiques publiques.
Elle détermine ainsi la qualité et l’efficacité de l’action politique au regard, notamment, de l’importance des missions essentielles dévolues à l’Etat vis-à-vis de ses engagements envers les citoyens et la société toute entière.
Le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique a indiqué que l’un des aspects essentiels de la stratégie gouvernementale dans le cadre de cette réforme se focalise sur la nécessité de la ré-adéquation entre les missions et les structures organisationnelles des ministères ainsi qu’entre les entrées (recrutement) et les sorties (retraite) par le nécessaire rétablissement du mécanisme de gestion prévisionnelle des emplois et les compétences (GPEC), des recrutements et de la retraite.

RAJEUNISSEMENT DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE
D’après le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, « le Programme du Gouvernement d’Union nationale met un accent particulier sur le renforcement de l’efficacité de l’Etat et la consolidation de son autorité. La réforme dans son volet Assurance-Qualité, renforcement des capacités, insiste sur la nécessité de rajeunir les effectifs de l’Administration publique. Cela, en vue de profiter des avantages comparatifs qu’offre une jeunesse formée aux normes d’une administration de développement. Au nombre de ces avantages s’identifient notamment l’esprit de créativité, d’anticipation, la maîtrise de l’outil informatique, la culture des résultats et de la reddition des comptes ».
« Pour ce faire, le processus de mise à la retraite est une des stratégies idoines arrêtées par le Gouvernement pour assurer une réelle opportunité d’emploi public pour les plus jeunes. Non seulement, la retraite revêt un caractère sensible, son implication sur la gestion efficace et durable des ressources humaines et précisément sur la problématique de la gestion des promotions et de recrutement reste bien évidente dans le cadre de la politique de gestion efficace et rationnelle de relève de l’Administration publique dans le strict respect de la loi sur le statut », a indiqué le ministre de la Fonction publique.
Par ailleurs, la non- exécution des retraites sur plus d’une vingtaine d’années à défaut des moyens financiers nécessaires, a occasionné la formation d’un stock important des éligibles (plus de 245.000 agents et fonctionnaires de l’Etat. Avec comme conséquence directe, le gel relatif et presqu’automatique des promotions et recrutements pendant plusieurs années.

MATATA MPONYO EXHORTE LES ENARQUES A ETRE CREATIFS
L’initiateur du projet de rajeunissement de l’administration publique a fait savoir que les énarques ne viennent pas pour remplacer ceux qui existent, mais ils viennent pour assurer la relève. Matata Mponyo a estimé que le futur des énarques doit être fondé sur les valeurs morales et professionnelles.
C’est pourquoi, a expliqué le Premier ministre honoraire, le concours d’admission est très rigoureux. « Vous êtes le meilleur dans l’administration pour avoir les valeurs compétitives », a-t-il fait savoir. « Il faut, poursuit-il, que la rigueur puisse continuer afin d’avoir toujours la moisson de qualité ».
Par ailleurs, Augustin Matata a exhorté les jeunes professionnels à faire tourner leurs cerveaux. Cela signifie qu’en tant que jeunes, ils doivent contribuer à proposer de nouvelles réformes pour la restructuration de l’administration publique puis redorer son image. Il les a encouragés pour avoir choisi le bon chemin.
Matata a fait savoir que le projet de rajeunissement nécessite un traitement de fond. Il consiste à promouvoir une solide base sur laquelle on peut faire remonter les immeubles qui sont l’administration publique. D’après lui, le rôle de ce programme est de redorer la vie à l’administration publique qui est la colonne vertébrale d’une nation. Le développement d’une nation appelle l’efficacité de son administration.
Les énarques de première et deuxième promotion ont remercié le Chef de l’Etat pour avoir initié le programme de jeunes professionnels à travers le Premier ministre Honoraire. Ils saluent, a déclaré leur porte parole, l’appropriation de ce projet par l’actuel Chef du gouvernement pour le pérenniser.
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