La situation sécuritaire dans les territoires de Béni-Butembo dans la province du Nord-Kivu demeure préoccupante, suite à la présence de plusieurs groupes armés actifs dans la région, notamment les ADF et quelques Maï-Maï.

« Nous, Société civile de cette partie de la province, déplorons cette situation qui accentue la souffrance de la population et constitue un obstacle au développement », déclare un membre de cette structure apolitique. Compte tenu de l’ampleur des affres de l’insécurité à l’effet des groupes armés, la Société civile du Grand-nord exige la restauration de l’autorité de l’Etat. « Car, c’est l’Etat qui a le monopole de la sécurité du territoire national », nous a confié Angélus Kavutirwaki, l’un des notables du Grand-nord, en séjour à Kinshasa.
« Nous sommes sur le qui-vive chaque jour qui passe. Nous voulons que les autorités puissent jeter un regard sur la situation qui se passe à Béni-Lubero et à Butembo afin de mettre fin à ces atrocités. Nous sommes vraiment inquiets », s’inquiète Angélus Kavutirwaki. Les gens continuent à mourir, civils et militaires. La souffrance et la pauvreté ont dépassé le seuil du tolérable, regrette ce notable du Grand-nord. « Nous demandons au Gouvernement de mettre en place des stratégies pour maîtriser cette situation au profit du bien-être de la population de cette partie du territoire national », recommande Angélus Kavutirwaki.
Par ailleurs, la Société civile de Béni-Lubéro et Butembo dénonce le comportement d’une ONG internationale qui organise le retour des enfants sortis des groupes armés dans la brousse au lieu de les encadrer pour leur réinsertion sociale. « Nous avons appris cela lors de comparution des ADF pendant les audiences foraines organisées à Béni », renchérit-il. Malgré cela, le procès se poursuit normalement. « Nous osons croire que tôt ou tard, nous connaitrons les motivations qui ont poussé ces inciviques à commettre ces massacres », soutient-il.
Réagissant à la situation humanitaire que connait le Grand-nord, ce leader d’opinion estime qu’il est très important que le Gouvernement, à travers son ministère des Affaires sociales et Actions humanitaires, puisse intervenir. « Il n’est pas bon que la population coure toujours après les organisations internationales », fait remarquer Angélus Kavutirwaki.
« En définitive, la population ne vague plus à ses occupations. Ses champs sont occupés par les ADF et les Maï-Maï. Un problème très sérieux à l’origine de la malnutrition », déplore-t-il avant d’évoquer que l’hôpital général manque de tout, même le sang pour la transfusion. « Il faut que le ministère des Affaires sociales et Actions humanitaires fasse convenablement son travail », conclut ce notable.
Mathy MUSAU
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