* Le « CEPADHO » lance un appel aux FARDC pour une opération de libération de 96 autres kidnappés.

Il y a quelque deux semaines, des colonnes des miliciens « SIMBA », armés jusqu’aux dents ont fait irruption à Mabuo, un village du nord-est de Lubero au Nord-Kivu, loin de leur bastion de Mambassa, en Ituri. Ils ont par la suite mis littéralement à sac ce village ainsi que des villages environnants. Ils ont aussi pris en otage 100 personnes y compris des femmes pour le transport du butin qu’ils ont emmenées à une destination inconnue.

Hier, 4 de ces 100 kidnappés qui n’avaient jusqu’ici donné aucun signe de vie avaient réussi à s’échapper de l’étreinte des SIMBA et sont revenues au village Mabuo. C’est Me Omar Kavota, le coordonnateur de l’ONGD « CEPADHO », le Centre d’étude pour la promotion de la paix et les droits de l’homme, basée à Beni-ville qui livre cette nouvelle.
Selon des informations qu’il a recueillies auprès de quatre personnes qui se sont échappées, les « SIMBA » utilisent les otages femmes comme esclaves sexuels tandis que les hommes pour les travaux durs comme le transport des biens. Me Kavota lance un appel pressant aux FARDC plus spécialement le régiment basé à Mambassa, fief des « SIMBA » et le commandement de l’Opération « SUKOLA-1 » basé à Beni pour qu’ils mettent en action une opération militaire destinée à libérer les 96 otages qui sont encore entre les mains des combattants « SIMBA ».
Près de 100 personnes prises en otage par ces miliciens « SIMBA », ce n’est pas peu de chose. C’est la toute première fois que les « SIMBA » viennent opérer si loin au Nord-Kivu, même si les deux provinces ont une frontière terrestre.
Après la morts de leur chef Morgan, les « SIMBA » son commandés par le jeune-frère de ce dernier. Ils se sont rapidement réorganisés comme une force et frappent le plus souvent dans la réserve à Okapi d’Opala et dans la région de Mambassa. Dans leurs opérations, les « SIMBA » n’ont jamais été en rivalité avec le « FRPI », une autre milice mythique des Bahema qui continue à laisser mort et désolation sur tous ses passages en Ituri.
Visiblement, l’opération militaire de libération de 96 otages des « SIMBA » serait très complexe et quasiment impossible pour la mettre en œuvre. Car, selon toute vraisemblance les « SIMBA » gardent leurs otages non dans leur base d’Ituri où ils auraient du mal à les emmener de force, de Lubero jusqu’à Mambassa. Mais bien dans la forêt dense qui borde toutes ces localités du Nord-Kivu jusque dans l’ancienne Province Orientale.
C’est là que les grands groupes armés comme les hutu rwandais des FDLR et les Ougandais des ADF ont toujours installé leur base-arrière, en forêt équatoriale, avec une végétation impénétrable. C’est là aussi que les groupes armés spécialisés dans des kidnappings des civils comme les Ougandais des ADF, gardent leurs otages.
A ce sujet, les ADF étaient arrivés jusqu’au chiffre de près de 1000 personnes enlevées selon les statistiques de la Société civile de Beni. Même lorsque les ADF étaient mis en débandade par les opérations mixtes FARDC-MONUSCO et chassés de leur base de Kamango, au bas du Ruwenzori, 45 Km de Beni-ville, on n’a jamais vu un seul otage même mort.
Pareillement pour les 96 kidnappés par les « SIMBA ». Si c’est dans la forêt dense qu’ils les gardent, ils seront au bon vouloir de leurs ravisseurs. A la seule différence qu’il s’agit bien, pour ce cas précis, des Congolais, ravisseurs et otages, et non des Ougandais des ADF ni des Rwandais des FDLR. KANDOLO M.
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