Chef spirituel d’une des églises importantes en RD. Congo, Simon Kimbangu Kiangani a été reçu, hier, jeudi 24 août 2017, par le Président Kabila, au Palais de la Nation, à la Gombe. A l’en croire, il s’est agi, au cours de cette audience, d’un tour d’horizon axé sur l’essentiel des questions qui défraient, depuis quelques temps, la chronique de l’actualité en RD.



 Congo. Le Grand Leader des Kimbanguistes dit avoir eu des échanges fructueux avec le Chef de l’Etat. Et qu’à son avis, au stade où sont arrivées les choses, il est impérieux que tous les congolais respectent l’autorité de l’Etat et les lois du pays. Il dit, par ailleurs, avoir repris pour son compte, ce crédo pour appeler ses fidèles ainsi que l’ensemble du peuple congolais à ne pas céder à la violence, ni aux appels aux troubles, quels qu’en soient les auteurs. Il conseille, plutôt, le dialogue permanent et la modération, s’il faut trouver une solution pacifique et durable à tous les problèmes qui se posent en termes de défis, pour la nation congolaise, en cette période charnière marquée par des pressions autour du processus électoral. «L’église a les dix commandements de Moïse. Tandis que l’Etat a la Constitution qu’il faut respecter», a-t-il déclaré, en substance.

A l’approche de nouvelles dates fatidiques, telles qu’elles ont été proclamées, il y a un temps, par des forces politiques coalisées autour du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au changement et, la multitude de grèves dans les principales catégories socio-professionnelles, le Chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila Kabange, a pris l’habitude d’organiser des consultations. L’idée maîtresse, à l’issue d’une telle démarche, consisterait à transformer toutes ces bombes sociales ou politiques en pétard mouillé. Hier, jeudi 24 août 2017, croit-on savoir, il est revenu sur cette même méthode qui, naguère, porta, pour lui, de bons fruits.

Dans la première série, Simon Kimbangu Kiangani, Chef Spirituel de l’Eglise Kimbanguiste, l’une des principales confessions religieuses que compte la RD. Congo, a ouvert le bal. Sans doute que, très prochainement, selon que son agenda le lui permettra, il n’est pas exclu que le Protocole d’Etat fasse défiler de nouvelles images d’audiences exhibant les têtes, en queue leu-leu, des sommités d’autres églises et confessions religieuses.

Et après ?

L’exercice pourrait ainsi s’étendre, petit à petit, aux autres forces vives de la nation, aux Chefs coutumiers, partis politiques et regroupements politiques, ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques, comme ce fut autrefois, peu avant la convocation du dialogue de la Cité de l’Union Africaine, officié par l’ex-Premier Ministre Togolais, Edem Kodjo, et qui avait conduit, in fine, à la nomination, en novembre 2016, de Samy Badibanga en remplacement de Matata Ponyo, à la Primature.

Le même exercice avait également précédé les discussions directes, tenues au Centre Interdiocésain, sous la férule des Evêques catholiques, réunis au sein de la CENCO. Ce dernier rendez-vous avait, à son tour, accouché d’un nouvel Accord dit de la Saint Sylvestre et en vertu duquel, des élections pluralistes dont la présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales, avaient été fixées à fin décembre 2017, au plus tard. Mais, sa mise en œuvre déboucha sur la désignation de Bruno Tshibala, à la Primature. Puis, plus tard, à celle de Joseph Olenghankoy à la tête du CNSA. Chose qui, naturellement, ne plaît pas à Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi, tous deux, Hauts Responsables du Rassemblement, la méga plateforme, née à Genval sur les cendres de la dernière lutte d’Etienne Tshisekedi, 84 ans, décédé le 1er février 2017, à la Clinique Sainte Elisabeth, à Bruxelles, capitale de l’ancienne puissance métropolitaine. Tshisekedi wa Mulumba, le Sphinx, dont le corps n’a même pas encore été rapatrié à Kinshasa, ni inhumé à N’sele, tel que convenu et consigné dans un document qui a fait, dernièrement, le tour du monde, traîne, loin de terres bénies de se ancêtres de Kabeya Kamuanga. Donné pour être enterré en septembre prochain, aucune date n’a, cependant, été officialisée. L’Udps, sa famille biologique et les autorités congolaises se rejettent encore mutuellement la balle sur les responsabilités de ce qui aurait dû être fait, si jamais, l’on avait privilégié les hommages reconnus à un tel personnage, leader charismatique incontesté, Grand Baobab, Albatros politique de tous les temps et de tous les âges.

Tempête

Aujourd’hui, l’impasse est, certes, prévisible. La CENI, le CNSA et le gouvernement s’apprêtent à évaluer, sans complaisance, les écueils justifiant la non-tenue de ces élections, comme prévu, à fin décembre 2017, l’on peut bien comprendre pourquoi l’Autorité Suprême du pays, premier visé dans cette affaire d’un nouveau glissement dans le glissement, a décidé de reprendre, à sa manière, son bâton de commandement, pour tenter de calmer la nouvelle tempête qui se profile à l’horizon.

Mieux que quiconque, il va de soi que lui qui a été reconnu par les deux Accords du 18 octobre 2016 et du 31 décembre 2016 et qui, en plus, détient un arrêt de la Cour constitutionnelle ainsi qu’une des dispositions de l’article 70 de la Constitution, à l’alinéa 2, le maintenant, justement, à son poste jusqu’à l’installation effective de son successeur élu, sensibilise et fasse triturer les méninges à tous ceux qui, contre son entendement, veulent ramer à contre-courant.

LPM
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