Un petit Tweet a échauffé les réseaux sociaux ce lundi 25 septembre. Une centaine de lettres sur le compte de Herman J. Cohen, ancien ambassadeur, sous secrétaire d’Etat américain reconverti aujourd’hui dans le business de la production d’électricité. Un homme qui connaît bien la RDC et l’Afrique centrale et qui continue à garder un oeil attentif sur l’évolution de la région.
Dans ce Tweet, le patriarche de 85 ans, qui a conservé tous ses réseaux, explique qu’il a rencontré Kabila, « à la demande » de ce dernier et que celui-ci « n’a pas voulu me rassurer sur le fait qu’il ne se représenterait plus à la présidence. Grosse déception », écrit-il.
Posté en début d’après-midi, ce lundi, (en tout début de matinée à Washington, où se trouve Herman Cohen), le Tweet a fait grand bruit. Les kabilistes se moquant du « vieil homme venu quémander quelques affaires chez leur président », tandis que les opposants s’interrogeaient sur les raisons de cet entretien.
Lalibreafrique.be a pu s’entretenir avec Herman J. Cohen.
M. Cohen pourquoi avoir rencontré Kabila ? 
« C’est vraiment lui qui a demandé à ce que l’on se rencontre et ce n’était absolument pas politique. Je travaille avec un consortium dans l’électricité et nous avons déjà construit 4 centrales en Afrique. Kabila le sait. Il m’a donc invité à le rencontrer pour discuter d’un projet sur l’Ubangui. C’est un projet qui date déjà d’un certain temps et rien n’a avancé, il voulait donc savoir si nous pouvions faire quelque chose ensemble. On verra ». 
Comment l’avez-vous trouvé
Décontracté, plutôt en bonne forme.
Mais vous avez quand même parlé politique ? 
Oui, bien sûr. Il m’a dit que le calendrier électoral serait publié bientôt, mais que c’était un processus long et difficile. Il m’a parlé des électeurs qu’il faut encore enrôler au Kasaï et du fait qu’il y avait au moins 12 scrutins différents à préparer et que cela allait prendre du temps…
Vous l’avez interrogé sur son avenir ? 
Il n’a pas répondu.  Mais en me donnant les explictions qu’il m’a données, il faisait clairement comprendre qu’il ne comptait pas partir demain. 
Donc, vous pensez qu’il ira aux élections mais  à son rythme?
On peut dire ça comme ça.
Qu’est-ce qui vous fait croire qu’il y aura quand même des élections ?Son conseiller diplomatique, Kikaya, est venu régulièrement aux Etats-Unis. Il a prononcé des discours dans lesquels il a dit que Kabila organiserait les élections et qu’il ne serait pas candidat. 
Vous avez abordé ces déclarations de Kikaya avec Kabila ?
Oui, mais il n’a pas voulu en discuter.
Mais selon vous, il y aura élections ? 
Si Kikaya a parlé des élections et du fait que Kabila ne se représenterait pas, je ne peux pas imaginer qu’il l’a fait sans son accord. Maintenant, tout laisse à penser que le glissement envisagé par Kabila risque d’être très long. Très très long.
Comment voyez-vous la suite ?
Vous savez, je pense que Kabila ne veut pas parler de la date de son départ parce qu’il pense que s’il le fait, il sera comme un président américain en fin de second mandat, un canard boiteux. C’est mon opinion. Mais je suis persuadé qu’il fera traîner les choses le plus longtemps possible. Donc, je pense que des élections auront lieu, mais je serais incapable de vous dire quand ? 
Quand vous dites qu’il envisage le glissement, vous pensez en terme de mois ou d’années ?
Je pense que dans sa tête, ce sera encore très long. 
 Plutôt en années, donc ? 
Des mois, ça passe très, très très vite…

Congoactu.net


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