Pendant que la polémique s’enfle autour de l’invalidation du passeport
semi-biométrique d’ici le 16 octobre 2017, avec une plainte à charge
de l’Etat congolais déposée par un avocat hier à la Cour Suprême de
Justice et une question orale à charge du ministre des Affaires
Etrangères à l’Assemblée Nationale, plusieurs ambassades de la RDC
installées dans l’espace de l’Union Européenne viennent de monter les
enchères. Selon des sources crédibles, les représentations congolaises
en Belgique, aux Pays-Bas ainsi qu’au Luxembourg viennent de fixer le
coût du nouveau document à 310 Euros, soit environ 350 dollars
américains.

En effet, les requérants sont informés que le passeport biométrique
en soit revient à 250 Euros. S’agissant des citoyens congolais non
détenteurs de l’ancien passeport semi-biométrique et de la nouvelle
carte d’électeur, il leur est exigé 25 Euros pour l’Attestation de
nationalité et 30 Euros pour la légalisation de l’autorisation
parentale, ce qui donne un total de 280 Euros ou 310 Euros selon le
cas.
Comparativement à l’ancien passeport semi-biométrique qui était
proposé à 185 dollars américains d’abord et à 195 Usd ensuite, le
constat à faire est que les Congolais de la diaspora ne sont pas à la
fête. Comme signalé par nombre de compatriotes qui ont violemment
réagi contre l’initiative du ministère des Affaires Etrangères,
l’affaire du passeport semi-biométrique à jeter à la poubelle dans
moins d’un mois au profit de celui, biométrique, moyennant espèces
sonnantes et trébuchantes, sent l’arnaque.
Condamnée à la fois par des acteurs politiques de la Majorité
présidentielle comme de l’Opposition, l’option levée par le
gouvernement apparaît non seulement comme une énième restriction des
mouvements des Congolais vivant au pays comme ceux résidant à
l’étranger, mais aussi comme une nouvelle forme de tracasseries
administratives et financières.
Entre-temps, des témoignages affluent au sujet du manque de
justification pour cette décision. Des compatriotes qui ont consulté
les archives de l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile
Internationale) soutiennent n’avoir trouvé nulle trace d’une
imposition d’un modèle de passeport aux voyageurs. L’unique condition
posée aux détenteurs des passeports biométriques ou semi-biométrique
est que ceux-ci soient lisibles à la machine. Or, le passeport
semi-biométrique congolais que le ministère des Affaires Etrangères
chercher à « enterrer vivant ».
En ce qui concerne le cas des USA, des habitués des séjours dans ce
pays assurent que le passeport semi-biométrique ne pose aucun
problème. L’exigence formelle du port du passeport biométrique
concerne les ressortissants des Etats participants au programme
d’exemption de visa ou « visa waiver program ». Ces Etats sont au
nombre de 38 et la République Démocratique du Congo n’est pas
répertoriée sur cette liste. Par conséquent, ses citoyens peuvent se
présenter dans les chancelleries américaines avec leurs passeports
semi-biométriques. Conclusion : la décision visant l’invalidation des
passeports semi-biométriques mis en circulation en 2015, pour une
validité de cinq ans, est sans fondement administratif.
Kimp
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