Face à la succession d’événements attentatoires à la stabilité, à la paix et à l’évolution crédible et concertée du processus électoral, en leur qualité de troisième courant politique de la RDC, els forces politiques et sociales réunies au sein de la plateforme politique centriste « LE CENTRE » font la déclaration politique suivante :

Du délai technique présenté par la CENI

« LE CENTRE » constate que l’évolution des choses lui donne raison et que le report des élections à une date un déterminée, compte tenu des paramètres techniques lacunaires présentés par la CENI, complexifie les données en vue de l’établissement du climat de confiance mutuelle nécessaire à la conduite d’un processus électoral crédible. En effet, le délai indicatif de 504 ours présenté par la CENI confirme une réalité que tous savaient (opposition/majorité) mais que personne n’avait révélée au peuple pour des raisons évidentes d’égoïsme politique. Du dialogue de l’UA à celui de la CENCO, les deux camps de sont empressées de mettre comme priorité le partager des responsabilités, comme si les questions essentielles liées notamment à la prise en charge technico-financière du processus électoral ainsi que la problématique liée à l’avenir des institutions électives dépendaient d’un jeu de chaises musicales entre l’opposition et la majorité. Résultat : deux gouvernements éléphantesques et budgétivores plus tard, dirigés et composés majoritairement des oppositions dans toutes leurs déclinaisons les plus opportunistes et de la majorité embusquée dans ses options stratégiques, aucune solution définitive à la grave crise politique et institutionnelle qui menace fortement l’avenir de la RDC en tant que nation n’a été trouvée.

Face à ce constat plus qu’alarmant, en lieu et place d’une réaction de lucidité, les deux camps jouent à qui se sera le plus extrémiste:

L’opposition, dépitée, à notre grand étonnement car elle semble faire fi de sa corresponsabilité dans la situation actuelle, rabâche la même rengaine complètement tombée en désuétude car trop utilisée .11 s’agit ici de l’appel à une révolution populaire dont semble-t-il elle n’a plus les moyens tant le désamour entre elle et le peuple se fait grand du fait de ses contradictions, de sa scissiparité et de son insensibilité face aux sacrifices fait par le peuple pour lui donner du crédit.

La majorité pour sa part, refuse de voir l’évidence du mur qui se dresse devant elle et le pays tout entier car l’enjeu ici n’est pas un jeu d’échec entre deux camps politiques mais bien l’avenir de toute la RDC. Dès lors, les petites victoires tactiques sur l’opposition n’ont aucune valeur opérationnelle face à la crise institutionnelle qui menace inéluctablement notre pays. L’application à la fois partielle et sélective de l’accord de la CENCO ne saurait servir de fondement conventionnel et constitutionnel à la poursuite d’une approche durable de gestion du pays.

La reprise du processus politique est donc impérative pour éviter de faire perdre du temps au peuple congolais jaloux de sa démocratie et dont la réaction est imprévisible.

De la table Ronde

Face au constat du choix extrémiste fait par la majorité et l’opposition, Le CENTRE prend le courage de dire au peuple congolais que plus que jamais la convocation d’une « Table Ronde » devient incontournable sauf à préférer le jeu politique des faux affrontements entre opposition et majorité et aboutir après des mois de perdus à l’obligation logique de proposer un consensus.

L’opposition et la majorité ne doivent pas oublier que la crise politique et institutionnelle peut tout emporter avec elle, comme en 1997, où au grand dam des barons politiques de l’opposition et de la majorité d’alors, une rébellion avait surgi et mis hors-jeu toute l’ancienne classe politique.

La table ronde devra d’abord être un cadre inclusif de résolution de la crise avant d’être un lieu de partage de responsabilités. La table ronde devra se nourrir des limites des deux précédents dialogues et proposer des solutions crédibles et définitives.
A cet effet, Le CENTRE propose une table ronde qui aurait un regard dépassionné sur la question du financement et de l’appui technique pour l’organisation des élections car sans la prise en compte effective de cette dimension du problème aucun schéma ne sera efficace. Le GAP chiffré par la CENI en plusieurs centaines de millions de dollars, constitue un obstacle logique qu’il va falloir franchir.

Pour rappel, les deux gouvernements issus des deux précédents accords et dirigés par l’opposition n’ont financé la CENI qu’à hauteur de 70 millions de dollars sur l’année 2017 alors que l’objet même de leur mise en place était l’organisation des élections. Autrement dit, aucun schéma de sortie de crise ne peut être crédible sans une stratégie de financement réaliste et crédible. Ce constat, nous oblige, comme nous l’avons déjà fait dans le passé avec l’accord de Sun city, à reconnaitre la nécessité d’un accompagnement technique et financier de la Communauté internationale sans laquelle il n’y aura pas élection en RDC.

Voilà pourquoi, le CENTRE pense que la Table ronde doit bénéficier d’une implication solidaire et contraignante de la communauté internationale qui devra accompagner la RDC dans le financement du processus car sans cet appui le processus sera prisonnier de la bonne foi des uns et des autres. Une fois un schéma crédible de financement du processus électoral établi, la problématique politique deviendra une formalité.

De la « MARCHE BLANCHE ».

« Le Centre » réitère son appel à la mobilisation de tous les modérés en vue de faire entendre la voix de la raison et du pragmatisme par l’organisation, le 1 Décembre 2017 d’une marche dans les principales villes de la RDC, dénommée « MARCHE BLANCHE ».


Fait à Kinshasa le 18 OCTOBRE 2017

Le Président

Germain KAMBINGA
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