La 3ème édition du "Dialogue de haut niveau avec les médias en Afrique" tenue les 16 et 17 novembre à Addis-Abeba, sur le thème : "le rôle des médias dans le développement de l’Afrique, l’autonomisation des femmes et leur soutien à l’agenda 2063 de l’UA" a débouché sur la déclaration dite d’Addis-Abeba. Dans ce document, les journalistes s’engagent à vulgariser les priorités de l’Agenda 2063 et de s’impliquer dans la promotion du genre. Les médias, en tant que partenaires au développement, soient au cœur des débats pour la démocratie en Afrique.

La 3ème édition "Senior Media Dialogue 2017" d’Addis-Abeba est la suite logique de deux rencontres à savoir : celles de Vaal, en Afrique du Sud et de Maseru, au Lesotho, deux réunions qui avaient rassemblée les journalistes du Continent respectivement en 2009 et 2011. Dans les deux déclarations il était indiqué que les journalistes soient acteurs de développement aussi que le développement soit exploité comme d’autres sujets qui intéressent ou peuvent intéresser le public.
Parmi les engagements que les journalistes avaient pris à l’époque, un concernait les mécanismes de revues par les pairs de l’Union africaine où ils demandaient que la liberté des médias et le pluralisme soient l’un des critères d’évaluation de la bonne gouvernance et de la démocratie en Afrique. Il a été aussi relevé que les médias soient au cœur des débats pour la démocratie en Afrique.
Cette question est revenue au devant des débats de la rencontre d’Addis-Abeba. Senior Media Dialogue 2017 a mis l’accent sur le genre et l’autonomisation de la femme est un des éléments cruciaux de l’Agenda 2063 de l’UA.

MEDIAS : PARTENAIRES INCONTOURNABLES.
Les participants au Dialogue d’Addis-Abeba ont exploré en profondeur les moyens par lesquels les médias peuvent donner une perception de l’Afrique afin de la faire avancer dans la paix, la sécurité et le développement. "Le Dialogue a démontré comment les médias africains sont des partenaires incontournables dans la prévention des conflits et peuvent contribuer à la création d’un environnement durable".
Il se fait que les journalistes sont la cible de toutes les personnes : des individus, des gouvernements, des forces de l’ordre et tant d’autres. Cette attitude n’est pas de nature à encourager le travail des journalistes.
Selon les dernières statistiques de l’UNESCO, deux journalistes sont tués chaque semaine, 1200 d’entre eux ont trouvé la mort au cours des 10 dernières années. C’est dans cette optique que les journalistes ont décidé de renverser la tendance par la mise en place d’un certain nombre de mécanismes tels des instruments contraignants (Tribunaux) permettant de faciliter la tâche des judicaires. Les participants ont également levé l’option de renouer avec la solidarité entre journalistes, de faire pression aux gouvernements et mettre en place des mécanismes naturels de coordination dans chaque pays.

L’AUTONOMISATION DE LA FEMME : CLE DE DEVELOPPEMENT
Selon le dernier rapport de l’ONU-Femmes, les femmes représentent 50% de la population mondiale. Malheureusement, il se fait que c’est la catégorie dont ont parle moins ou l’on voit de moins en moins dans les médias.
Pourtant, il a été largement reconnu que l’autonomisation des femmes est la clé du succès de toute politique de développement. Par ricochet, l’autonomisation des femmes dans le secteur des médias pourrait être un moyen d’exprimer les besoins spécifiques des femmes. C’est dans ce cadre que l’ONU-Femmes a lancé la campagne "He for She" (Lui pour elle). Une occasion pour cette agence onusienne d’impliquer les hommes dans l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes.
A ce sujet, l’ONU-Femmes souligne que c’est une façon de créer un environnement où les hommes et les femmes se respectent mutuellement. Le leadership féminin est crucial, mais malheureusement les femmes n’ont pas confiance en elles-mêmes pour prendre des responsabilités. C’est ainsi qu’il faille organiser des formations au nouveau leadership pour les femmes. La considération négative faite à l’endroit de la femme doit être bannie. La recherche de la parité ne veut pas dire remplacer les hommes mais c’est une question de complémentarité mutuelle.
C’est de la sorte que les participants au Forum d’Addis-Abeba ont convenu de chercher des moyens de renforcer les capacités des journalistes africains. Les professionnels des médias africains devraient utiliser leurs atouts pour changer la façon négative dont on présente l’Afrique. Par contre, leurs reportages devraient parler du Continent d’une manière positive en présentant les réalisations et donner les nouvelles positives des femmes.
L’Union africaine croit dur comme fer que les aspirations contenues dans l’Agenda 2063 et les OMDD seront réalisées dans la mesure où il y a déjà certains pays qui sont en plein progrès. C’est ainsi que le journaliste africain devrait se débarrasser de la mauvaise prospection selon laquelle, l’Afrique ne progresse ou connait peu de progrès.

AGENDA 2063 DE L’UA-OMDD DES NU : DEUX PROGRAMMES COMPLEMENTAIRES
Pour l’UA et les Nations-Unies, l’Agenda 2063 et les Objectifs du millénaire pour le développement (OMDD)sont deux programmes complémentaires. Les initiateurs des ces programmes sont convaincus que les aspirations contenues dans cuex-ci seront réalisées parce que certains pays africains connaissent un progrès notamment en matière de santé, d’éducation etc. Même si le rythme du développement du continent est très varié. Les médias du Continent devraient également faire la promotion de ces paragrammes individuellement et collectivement. D’où l’appel de la déléguée de l’UA, Leslie Richer, aux journalistes de se familiariser avec l’Agenda 2063 afin de le présenter d’une manière positive préciser à quel point il est bénéfique pour les populations africaines, mettre en exergue les projets phares tels la suppression des visas, l’amélioration des infrastructures, la mise en œuvre d’une monnaie unique.

COMMUNICATION : UN PREMIER CATALYSEUR DE L’AGENDA 2063
Le président de AMI, a révélé que dans la version populaire de l’Agenda 2063, la communication et le plaidoyer ont été reconnus comme les principaux "catalyseurs critiques" pour atteindre sa vision de transformation. Il a souligné que la communication sous ses diverses formes, la société civile et les médias sont les chiens de garde chargés de suivre les progrès réalisés sur les composantes clés de l’Agenda 2063.
Des études menées par AMI à travers l’Afrique sur l’état des médias africains indiquent que les médias consacrent seulement 10% de leur couverture à des problèmes qui touchent aux Africains. Cela, soit par manque d’intérêt ou par l’incapacité technique à rendre compte des problèmes tels que l’urbanisation, l’agriculture, l’énergie, les affaires, les élections, le genre et la sécurité.
Pour toutes ces raisons, affirme Eric Chinje, il est impérieux que l’UA et l’ONU soulignent le rôle central des médias dans la mise en œuvre de l’Agenda 2063.

PARTICULARITE DE "SENIOR MEDIA 2017"
Le dialogue a réuni des médias locaux et internationaux ainsi que des experts chargés des questions relatives au thème et l’Agenda 2063. Elle été également étendue aux syndicats de la presse et aux établissements d’enseignement de journalisme.
Défenseur du genre, AMI a tenu compte de1léquilibre entre les sexes. C’est ainsi que 50% des femmes et 50% des hommes et des représentants des médias de l’UA par zone géographique ont pris part au Forum. Bien que destinée aux seniors, la rencontre a aligné 50% des seniors et 50% des juniors professionnels, 50% des rédacteurs en chef, des propriétaires et des représentations médiatiques de différentes catégories.
Au regard du rôle capital des médias, plus d’un partenaire a collaboré au Forum avec des contributions enrichissantes. Il s’agit entre autres, des agences des Nations-Unies telles que l’OMPH (section Afrique, UNIC), de l’OSAA de la de l’. UNECA, de l’UNESCO, de ONU Femmes, duPNUD, UNICEF, PAM, OIT, Banque mondiale.
Dina BUHAKE
De retour d’Addis-Abeba
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