Le tissu de confiance entre MP et Opposition se déchire davantage dès lors que l’échéance du 31 décembre 2017 approche. La projection de l’après par le calendrier électoral de la CENI de Nangaa divise plus qu’elle ne rassemble. Visiblement, ce qui devait être un remède, devient source de contradiction. Pourtant, c’est connu d’Adam et d’Eve que l’impasse congolaise est avant tout électorale et, ainsi, seules les élections peuvent décanter la situation. Si le compromis de la Saint Sylvestre conclu sous la bénédiction des évêques catholiques ainsi que l’ensemble et de la classe politique et de la communauté internationale était vue comme l’acte avant-ultime de la solution, 11 mois après, le statu quo est notable, hélas, au pays. Désormais, avec les manifestations enclenchées dès hier, il appert que les craintes de la fin décembre devront être déjà ressenties amèrement en novembre. En marge de la ville-morte et marche programmées, Opposition et Majorité, par leurs caciques, se livrent à gorge déployé dans un des plus grandes scènes classiques en RDC. Dignes, par ailleurs, des plus grands spectacles théâtraux au monde. Ils tablent, comme d’habitude, sur la réussite ou non des activités. Echec total, s’écrient volontiers les communicateurs de la majorité. Réussite, évidemment, clame les porte-voix de l’aile dure de l’Opposition. Dans ces joutes oratoires presque stériles, surenchère et surchauffe s’invitent. Les uns promettent aux autres l’enfer et vice-versa. Mais, très peu de ces fervents lanceurs d’idées s’évertuent à promettre le paradis à la seule entité qui devrait être privilégiée : le peuple. La question reste discutable, effectivement. Pour l’Opposition, marche et ville-morte permettent de dire au pouvoir le ras-le-bol de ce même peuple et, en définitive, de brandir la menace de l’application de l’article 64 de la Constitution le 31 décembre 2017 et au-delà pour faire partir les animateurs actuels des institutions devenues tous illégitimes -dont le Président Kabila- au regard de la Constitution et à cette date, les deviendront aux yeux de l’Accord de la Saint Sylvestre. La rhétorique est différente, sans surprise, à la mouvance qui, d’une part, accuse l’Opposition de pousser le même peuple à la faim puisque –sans gêne- les actuels gestionnaires ou du moins leurs speakers reconnaissent que l’article 15 et la vie au taux du jour sont toujours de rigueur au Congo-Kinshasa. D’autre part, c’est la tentative d’insurrection contraire à l’alinéa 2 de l’article 64 brandit par l’Opposition radicale. Quel beau théâtre! La pièce serait acceptée par le célèbre groupe Simba et, foi de connaisseur, pourrait même faire mouche dans l’opinion. Mais, seulement, ces prises de bec et ces bras de fer sur fond d’ambiance politique n’ont résolu jusqu’ici aucune crise. Meetings et contre-meetings, marches et contremarches, ville-mortes et marche anti-ville-mortes n’ont pour effet que d’aggraver la crise. Il faut dire que les deux derniers dialogues si pas trois –concertations nationales comprises- ne se sont pas avéré des vrais remèdes aussi. Que reste-t-il ? Faut-il que la théâtralisation de la scène politique continue alors que seule l’alternance peut sortir le pays du cul de sac ? Certainement pas, le mot magique, le remède miracle, c’est les élections. Mais comment y parvenir dans le cas de figure actuelle ? Sans craindre de se tromper, il appert qu’au nom de leurs responsabilités, il revient aux acteurs politiques de trouver un modus operandi.
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