*Le calendrier fixant les élections au 23 décembre 2018 n’est considéré jusqu’ici au Comité Laïc de Coordination que comme un simple outil de base pour l’élaboration d’un calendrier consensuel. C’est qui convient d’être retenu à la lecture rapide du message qu’il a publié ce week-end à Kinshasa, pour appeler tous les chrétiens et les hommes de bonne volonté à veiller à ce que les conditions soient réunies en vue de la tenue des élections apaisées, transparentes, démocratiques, justes et garantissant les chances égales à tous qui, d’une manière ou d’une autre, s’engageront dans la course au suffrage universel direct pour accéder, de manière démocratique et pacifique, au pouvoir d’Etat, à tous les niveaux, y compris à la présidentielle. Comme les Evêques l’avaient déjà si bien déclaré et répété, dernièrement, le Comité Laïc de Coordination insiste particulièrement, outre la déclaration solennelle attendue du Président Kabila, qu’il ne serait plus candidat à sa propre succession, sur l’application d’ici le 15 décembre 2017 des mesures de décrispation politique, telles que prévues dans l’Accord de la Saint Sylvestre, conclu au Centre Interdiocésain. Allusion faite, ici, à la dépollution de l’environnement politique, en misant, par exemple, sur la relaxation des prisonniers politiques dont les figures emblématiques déjà listées et confiées au gouvernement dans le cadre des mesures de confiance, tarde encore à se concrétiser. Dans le même lot de ces exigences, le Comité de Laïc de Coordination qui, soit dit en passant, est constitué de ceux-là qui avaient fait parler de la marche historique des chrétiens en 1992, au moment où le MPR et sa Mouvance présidentielle de l’époque, régnaient sans le moindre partage, ni concession sur le théâtre d’opérations politiques, revient sur la nécessité, pour les autorités congolaises, de respecter les libertés fondamentales dont le droit aux manifestations publiques, à la libre expression d’opinions ainsi qu’à la réouverture des médias hypnotisés et réduits au silence. Le Comité Laïc de Coordination en appelle également à la fin de l’exil des opposants menacés d’arrestation à leur retour au pays ; à la fin du dédoublement des partis politiques ; à la libération des espaces médiatiques et, particulièrement, de la RTNC ; à la réouverture des médias injustement fermés ; à la restructuration de la CENI afin de recréer la confiance entre l’électorat et l’institution organisatrice des élections. La déclaration, ci-dessous, circonscrit en long et large, le contexte dans lequel ce message intervient et situe le degré de patience qui, aux yeux du Comité de Laïc de Coordination, a atteint le seuil du tolérable. Comité Laïc de Coordination Message du Comité Laïc de Coordination au peuple Congolais «Peuple Congolais : Prenons notre destin en mains » Le Congo, notre beau pays va mal. Notre rêve de bâtir au cœur de l’Afrique une démocratie respectueuse des hommes et femmes de ce pays est devenu un cauchemar. Les conditions de vie de nos populations sont plus que précaires alors qu’une minorité de citoyens continue à s’enrichir de manière insolente et avec arrogance. Le seuil du tolérable est dépassé. Le peuple est désemparé. Les restrictions du droit à la liberté d’expression, l’interdiction des manifestations publiques pacifiques, les répressions des mouvements de contestation politique et de défense des droits de l’homme sont plus qu’insupportables. Plus grave, à l’approche des élections tant attendues par notre peuple, plusieurs leaders de l’opposition croupissent en prison ou sont condamnés à l’exil. Mais tout notre peuple refuse que chaque jour et sans raison valable, notre espérance de construire un Congo plus beau qu’avant nous soit confisquée. Notre peuple refuse que le Congo, notre pays, devienne la propriété privée de quelques privilégiés. Aujourd’hui, comme hier, lors de la marche du 16 février 1992, et répondant à l’appel des évêques du 23 juin 2017 solennellement répété le 24 novembre de la même année, les laïcs Chrétiens réunis au sein du Comité Laïc de Coordination affirment leur ferme volonté de soutenir le processus de mise en œuvre de l’Accord de la Saint Sylvestre. Dans cette perspective, d’ici le 15 décembre 2017, le Comité Laïc de Coordination exige, outre une déclaration publique du Président de la République qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession, la mise en application effective de toutes les mesures de décrispation de l’Accord de la Saint Sylvestre, notamment : La libération, sans conditions, de tous les prisonniers politiques ; La fin de l’exil des opposants menacés d’arrestation à leur retour au pays ; La fin du dédoublement des partis politiques ; La libération des espaces médiatiques et, particulièrement ; de la RTNC ; La réouverture des médias injustement fermés ; La restructuration de la CENI afin de recréer la confiance entre l’électorat et l’institution organisatrice des élections ; L’utilisation du calendrier récemment proposé par la CENI comme outil de travail pour l’élaboration d’un calendrier consensuel. Le Comité Laïc de Coordination invite les Chrétiens et les hommes de bonne volonté à rester attentifs au développement des évènements d’ici le 31 décembre 2017. Fait à Kinshasa, le 2 décembre 2017 Pour le Comité Laïc de Coordination, Prof. Thierry Nlandu Mayamba Prof. Justin Okana Prof. Isidore Ndaywel E Nziem Julien Lukengu Léonie Kandolo
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