La ville de Kinshasa connait une crise environnementale, la plus délirante de son histoire. Ses artères principales deviennent de plus en plus impraticables faute de canalisation des eaux de pluie. Les immondices jetées çà et là dans les avenues et rues de certains quartiers bouchent, en effet, les caniveaux. Ces derniers sont transformés, ainsi, en lieu des décharges publiques et deviennent, à cet effet, un lieu propice de la production des moustiques. Peine perdue pour des organismes qui s’attèlent à lutter contre la malaria en offrant aux citoyens lambda des moustiquaires antipaludéennes car ils accomplissent sans ambages cet adage qui dit ‘’chasser le naturel, il revient au galop’’. Les vendeurs des petits commerces dans certaines communes de la capitale ne se gênent pas de vendre leurs articles à même le sol, sans la moindre observance des règles d’hygiène. Par rapport à cette situation, des plus éclairés crient au scandale.

La ville Kinshasa voulue le miroir du pays, siège des institutions n’est plus un bon élève en terme de gestion de l’environnement comme du temps dit ‘’la belle époque’’. Le sobriquet de ‘’Kin la belle’’ appartient à jamais à l’histoire, à l’heure actuelle la belle robe de cette grande mégapole au cœur de l’Afrique centrale est plus que déchiquetée par une insalubrité qui ne dit pas son nom et n’a pas sa raison d’être car les kinois s’estiment mieux élégants. Mais, une élégance illusoire parce que l’environnement est plus que malsain. Même les endroits réputés prestigieux sont victimes de la négligence, si pas de l’inconscience de la population qui devient insensible par rapport à la gestion de son environnement. L’on peut se rappeler à l’énigme de la’’ question pour un champion’’ une émission qui passe sur la chaine du TV 5 lequel avait défrayé la chronique en son temps où un participant n’hésita pas de qualifier Kinshasa la ville la plus sale du monde. Deux thèses s’affrontent sur cette question qui porte sur la gestion des immondices. Les uns déplorent l’absence d’une bonne politique de la part des autorités compétentes. Par contre les autres accusent de la population du manque ou de la perte du civisme. Pour les esprits éclairés, la solution à cette crise ne peut provenir que du gouvernement. Dont en plus que celui qui a le pouvoir régalien. Celui qui a la main mise sur la’’ Res publica’’. Il détient le monopole de la sanction sur tout celui qui peut empiéter sur les normes qui régissent la société. Ainsi demandent-ils aux autorités du pays de s’y mettre pour que le beau vent souffle encore sur cette ville qui a marqué son temps.

Francis Sengeyi
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