Le Conseil de l’Union Européenne a rendu publiques, hier lundi 11 décembre 2017, ses conclusions en rapport avec la situation politique, sécuritaire, économique et sociale en République Démocratique du Congo. On note, au plan politique, son exigence de voir l’élection présidentielle se tenir effectivement à la date du 23 décembre 2018, tel que consigné dans le calendrier électoral publié le dimanche 05 novembre par la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante). A ce sujet, il est demandé à cette institution d’appui à la démocratie de communiquer aux partenaires les détails du budget électoral, afin de leur permettre de prendre les dispositions requises pour leurs participations financières. Quant au gouvernement congolais, prière lui est faite de rendre disponibles les fonds requis pour le bon déroulement et la bonne fin du processus électoral.

L’Union Européenne se veut également insistante au sujet de la mise en œuvre des mesures de décrispation politique contenues dans l’Accord du 31 décembre 2016, notamment la libération des prisonniers politiques et d’opinions, la liberté de réunion et de manifestation, l’accès de tous aux médias publics, la réouverture des médias de l’opposition fermés, etc.

Dans le but sans doute de faire comprendre aux hommes au pouvoir à Kinshasa que le temps de la distraction est révolu, l’Union Européenne vient de reconduire toutes les sanctions déjà prises jusqu’ici contre des dignitaires du régime et de hauts fonctionnaires jugés coupables de blocage du processus électoral et d’atteintes aux droits de l’homme. Par conséquent ministres, conseillers à la présidence de la République, officiers supérieurs de l’armée et de la police, responsables des services des renseignements placés en son temps sur sa liste noire, sont toujours frappés d’interdiction de séjour dans l’espace européen et de gel de leurs avoirs jusqu’en décembre 2018.

L’Union Européenne tient à ce que soient réunies toutes les conditions nécessaires à l’organisation d’élection crédibles, démocratiques, transparentes et apaisées en République Démocratique du Congo. C’est dans cette optique qu’elle en appelle également à la sécurisation du processus électoral par les forces de sécurité congolaise et onusienne.

Ainsi donc les Occidentaux, que l’on croyait avoir renoncé à leurs pressions sur le pouvoir en place à Kinshasa au sujet du processus électoral, viennent de rappeler à qui de droit qu’ils continuent de tenir à l’œil tous ceux qui seraient tentés d’opérer un passage en force vers un nouveau « glissement » de calendrier électoral. D’aucuns pensent qu’il s’agit là d’un énième avertissement qui mérite d’être pris très au sérieux.

Kimp
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