Lutter contre une dictature ne nécessite pas l’union des leaders politiques, mais plutôt que chaque leader conscient et soucieux de l’avenir de sa patrie, devait dans le bastion qu’il contrôle poussé à l’éveil de la masse populaire. La meilleure arme contre une dictature est l’éveil populaire.


Aucun leader en soi, pris indépendamment, n’a la capacité de chasser un président de la république fut-il dictateur. En effet, le caractère versatile des opposants congolais, caractérisait par des trahisons diverses n’est plus de nature à rééditer l’expérience, mais par contre d’éviter un bis repetita, où chaque camp doit désormais user des vrais stratégies sur terrain enfin d’inciter la population à manifester courageusement et constamment pour contraindre le président Kabila à quitter le pouvoir politique.



En effet, de cette nouvelle alliance qui se profile se dégage deux équations, la première est celle liée à la donne Katumbi, qui est un fervent partisan d'une transition sans Kabila, sans quoi, il ne sera pas candidat aux élections présidentielles, d'où son intérêt à convaincre la majorité des opposants d'épouser ses idées. Cette équation repose sur le paradigme suivant : Joseph Kabila ne veut pas quitter le pouvoir, d’où il faut le chasser de force.

La seconde équation est celle de Vital Kamhere, qui est en perte de vitesse, où se frotter aux opposants qui ont le vent en poupe, ragaillardi son image, le mettant ainsi en bonne postule en vue des élections à venir. Son paradigme repose sur le fait suivant : Joseph Kabila finira par organiser les élections, cependant, l’opposition n’a pas les moyens financiers pour couvrir sa campagne électorale. D’où l’idée du partage du pouvoir en attendant ces élections.

Félix Tshisekedi, quant à lui ne semble reposer sur aucun paradigme claire, navigant sans grande conviction entre les deux équations, à cette allure, elle risquerait d'être le grand perdant d'autant plus qu'une fois le départ de Kabila obtenu, au cas où la première équation se concrétisait, il lui sera difficile de battre Moïse Katumbi à la présidence de la république, vu son expérience et son bilan à la tête de l'ex province du Katanga.

Une donne que comprend facilement Vital Kamhere, justifiant ainsi son opposition à l'idée d'une transition sans Kabila, car il sait également qu'il lui sera difficile de vaincre Katumbi dans une élection présidentielle à un tour. Ainsi sa stratégie consiste à se rapprocher de plus près possible des opposants populaire afin qu'au bon moment il fasse cavalier seul comme d'habitude.

Dans une telle configuration où Katumbi sera out, c’est-à-dire la seconde équation, Kamhere pourrait ainsi bénéficier des voix électorales de la partie Est du pays, s’offrant ainsi une victoire facile contre Félix Tshisekedi, dans un terrain qu’il ne maitrise pas, lui qui est encore en quête du charisme proche de son défunt père. C'est donc Félix Tshisekedi qui sera le grand perdant. Felix doit faire cavalier seul, se forger d’une stratégie capable de lui permettre de sortir vainqueur aux élections à venir.


La base politique ou les militants politiques sont incapables d’hisser un leader au fauteuil de la magistrature suprême sans l’apport de la population, qui elle ne vote pas de manière partisane, mais fondée sur un projet de société limité dans le temps dont seule la démocratie est en mesure de lui donner ce privilège.

Mudjikolela, analyste politique
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