* Des malades comme Kyungu wa Kumuanza autorisés à aller se soigner à l’étranger Le Gouvernement congolais vient de poser un nouveau geste dans le cadre de la décrispation du climat politique. L’Exécutif, à travers le ministère de Justice et Garde des sceaux, décide de libérer, dans les prochains jours, une dizaine de détenus politiques parmi lesquels Gustave Bagayamukwe, un ancien cadre de la Banque centrale. Kinshasa se résout également à revoir les dossiers des prisonniers malades, dont les cas nécessitent des soins à l’étranger. Une occasion pour les aider à quitter le pays en vue d’aller se faire traiter. " C’est dans ce cadre que Kyungu wa Kumuanza est présentement autorisé à quitter le pays pour se faire soigner ". " J’ai signé un arrêté permettant la libération d’une dizaine de personnes. Nous avons également pris des dispositions pour faciliter un certain nombre d’actions qui permettent aux individus, qui ont un problème de santé de pouvoir sortir du pays ", a annoncé, le ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde de sceau, Alexis Thambwe Mwamba. " C’est dans le cadre de décrispation que nous avons autorisé que Monsieur Kyungu wa Kumuanza puisse aller se faire soigner à l’étranger et à ce qu’on puisse mettre fin ainsi à son assignation en résidence", a renchéri Thambwe Mwamba. Le garde des sceaux indique que l’ancien président de l’Assemblée provinciale de l’ex-province du Katanga avait été " assigné en résidence pour que l’ordre public ne soit pas troublé ". PRECAUTIONS Au cours d’une conférence de presse, Alexis Thambwe Mwamba rassure que " les dossiers d’autres prisonniers politiques malades ont été envoyés chez le ministre de la Santé pour lui permettre de vérifier le rapport que j’ai reçu" sur leur état de santé." Si le médecin de la République confirme que leur état de santé nécessite que je puisse les sortir des prisons pour leur permettre d’aller se faire soigner à l’extérieur ", ils seront libérés, assure le ministre de la Justice. Car, précise-t-il, " nous n’avons aucun intérêt à ce qu’il y ait des gens qui meurent en prison. Je signerai l’arrêté et j’autoriserai leur départ ". BON RETOUR AUX EXILES Le ministre de la Justice et garde de sceaufait aussi appel aux exilés politiques à revenir au pays. " Nous n’avons empêché personne, nous n’avons exilé personne, nous n’avons banni personne. Tous ceux qui sont à l’étranger et qui veulent revenir au pays peuvent revenir. Ceux qui ont des problèmes judiciaires répondront devant la justice ". Cette mesure de décrispation s’inscrit dans le cadre de l’amnistie. Bien avant cet arrêt signé le vendredi dernier par le ministre de la Justice, des centaines d’autres personnalités ou prisonniers politiques ont été gracié par le chef de l’Etat. Ce qui, néanmoins, n’a pas donné satisfaction à une frange de la classe congolaise, soucieuse de voir des personnalités emblématiques figurer sur la liste des amnistiés.
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