La capitale congolaise fait face depuis le début de cette année aux pluies diluviennes d’une intensité inhabituelle et qui ont causé mort d’hommes. Cette situation n’a pas laissé indifférents les députés nationaux de Kinshasa. Pour éviter que la Capitale ne soit à nouveau endeuillée, ils estiment que le Gouvernement doit prendre des dispositions nécessaires afin de sécuriser la population. Ce qui explique la réunion du caucus des députés nationaux de Kinshasa hier jeudi avec le bureau de la chambre basse du parlement, présidée par Aubin Minaku.

Il était question pour les élus nationaux de Kinshasa de procéder d’abord à un état des lieux sans complaisance, avant de formuler une série de recommandations au Gouvernement. L’objectif est d’amener l’Exécutif à prendre des mesures qui s’imposent afin de prévenir ce genre de drames. Aussi, les députés élus de Kinshasa, estiment-ils que le Gouvernement central devrait établir un périmètre de sécurité autour des zones à risque identifiées à travers la ville en cette saison pluvieuse.
Le rapporteur du caucus des députés nationaux de Kinshasa a évoqué d’autres mesures à préconiser. Il s’agit entre autres, de la prise des mesures nécessaires pour sanctionner tous les intervenants de l’Etat, qui de près ou de loin, sont responsables des lotissements et des constructions anarchiques, le curage des caniveaux, le dragage des rivières qui contribuent à l’évacuation des eaux et l’accélération de l’assainissement de la ville de Kinshasa.
Pour Patrick Muyaya, cette action est à entreprendre immédiatement étant donné que d’autres averses sont attendues dans la capitale. Cet élu de la Funa n’a pas manqué d’évoquer la prise des mesures urgentes pour éviter que ces eaux de pluies ne puissent contribuer à la propagation de l’épidémie de choléra qui frappe déjà la ville.
Par ailleurs, Patrick Muyaya a précisé que les actions des élus kinois devront inciter le Gouvernement à allouer un budget spécial à l’Office des voiries et drainage afin qu’à partir de ce vendredi 12 janvier que les travaux commencent. Dans cette même optique, les élus de Kinshasa recommandent la mise en œuvre d’une politique de gestion des déchets et l’interdiction de vente des produits en plastique.
En plus, le caucus des députés nationaux de Kinshasa sollicite la mise en œuvre d’une politique structurelle de gestion des villes pour éviter notamment le phénomène d’exode rural.
Pour sa part, le bureau de l’Assemblée nationale a demandé à la Commission permanente chargée de l’aménagement du territoire et infrastructures de faire le suivi de toutes ces recommandations de manière scrupuleuse pour son exécution effective par le gouvernement central.
Pour la petite histoire, la capitale congolaise a connu des pluies torrentielles les 4 et 7 janvier en cours. Ces adverses étaient à la base des écoulements de terrain et inondations qui ont causés des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants. Le bilan provisoire établit par le gouvernement provincial faisait état, sur le plan humain, de 51 morts, en raison de 24 dans la commune de Ngaliema, 9 à Selembao, 7 à Barumbu, 4 à Limete et Mont-Ngafula, 2 à Matete, 1 à Nsele, 1 à Mkala et 1 à Kimbanseke.
Tandis que sur le plan matériel, les dégâts constatés sont à trois niveaux. Il s’agit de l’écroulement des murs, l’éboulement des terres et des érosions. Pour ce faire, 20 communes étaient concernées. Celle de Mont-Ngafula est la plus touchée.
Mathy MUSAU
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