
Au cours de l’audience, la défense a tenté de démontrer en apportant des arguments que l’ensemble du verdict est à revoir, notamment la peine de 18 ans de prison infligée à Jean-Pierre Bemba.
Selon elle, le président du MLC, le seul à être jugé et condamné, n'était pas lui-même sur le terrain. Aucun auteur ayant eu une responsabilité directe dans les évènements en Centrafrique n'a été arrêté ni jugé.
Dans son argumentaire, la défense a estimé que la Cour a confondu, en première instance, le concept de «contrôle effectif» des troupes de la rébellion du MLC.
Car selon ses avocats, Jean-Pierre Bemba n’avait ni le contrôle ni le commandement opérationnel de ses troupes sur place en Centrafrique.
Pour eux, la peine infligée à leur client est beaucoup trop élevée par rapport à ce qui s'est fait dans d'autres procès internationaux.
En revanche, le bureau du procureur, qui a aussi fait appel de la décision des juges, a demandé le cumul les peines infligées pour crime, soit 84 ans au total.
Quatre journées sont prévues au total pour ce procès en appel.
Jean-Pierre Bemba a été condamné en juin 2016 à 18 ans de prison. Il est accusé de crimes contre l’humanité et crimes de guerre, à la suite des violences qu’auraient commises ses troupes en Centrafrique en 2002 et 2003.
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