Sans moindre excuse présentée, sans explication donnée et surtout sans gêne après avoir privé pendant plus de 48 heures ses abonnés d’Internet, la société Airtel leur envoie ce 02 janvier un SMS ainsi libellé à travers le 1211 : « cher client, avec Airtel savourez pleinement vos services internet et SMS habituels. Merci pour votre fidélité ».Dans un pays sérieux, cette société et ses consœurs se seraient vues ce jour traduites devant la justice dans des procès où elles allaient débourser des millions des dollars américains pour les préjudices subis par leurs nombreux abonnés pendant plus de 48heures. Mais dommage qu’on est en RDC, un pays à l’image de ses piètres dirigeants où la justice est sous leurs bottes !

Il est vexatoire, moqueur et irrévérencieux qu’Airtel fasse comme si de rien n’était alors qu’elle a coupé l’Internet à ses abonnés dans la nuit du 30 décembre sans les prévenir. Même si c’était l’ordre intimé par le gouvernement soi-disant pour des raisons sécuritaires, la moindre de chose dans un monde civilisé aurait été de procéder même par des astuces techniques pour justifier cette coupure. Ça n’aurait causé aucun préjudice à la société au lieu de laisser les abonnés perdre leurs gigas et mégas d’internet activés, ainsi que leurs forfaits sms ! Ce n’est ni moins ni plus un manque de considération et de respect pour ses millions d’abonnés, et dans le moindre des cas c’est un vol voilé. En plus, son SMS ne dit rien sur le sort de ces abonnés qui ont subi des pertes des mégas et gigas se chiffrant sans doute en millions de dollars américains ! Ils méritent réparation et la Ligue des Consommateurs est interpellée pour défendre ses membres. Elle doit saisir la justice même si l’on sait à l’avance que cette action n’aboutira à rien avec une justice congolaise au garde-à-vous des gouvernants ; toutefois, ces sociétés doivent savoir qu’il y a une cour de justice panafricaine à Abidjan en côte d’ivoire, qui traite des conflits commerciaux pour tous les pays affiliés au Syscohada dont la RDC fait partie.
Emery Okundji réédite l’exploit 

Par deux fois et ce en l’espace de huit mois de son mandat, l’opposant-ministre des PT-NTIC Emery Okundji a coupé l’Internet aux Congolais. Lui qui dénonçait les méthodes staliniennes du même régime Kabila, excelle et bat le record avec un argumentaire fallacieux pour défendre le mal. En effet, lorsque l’Internet est coupé en RDC en janvier 2015 à la suite de la tension politique suscitée par la tentative du pouvoir de réviser la loi électorale, alors député de l’opposition à l’Assemblée nationale, Emery Okundji réagit non seulement publiquement dans ses traditionnelles vociférations dans les médias, mais également sur son compte Twitter : « l’opposition dénonce la coupure générale et absolue de tous les moyens de communication par Internet, Sms, et les réseaux sociaux ». A l’époque, c’est l’opposant Thomas Luhaka, transfuge du Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, qui est Vice-premier ministre et ministre des PT-NTIC. Accablé, Thomas Luhaka se bat comme un diable dans l’eau bénite pour justifier cette décision non pas prise par lui, mais par l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), par l’entremise de l’ARPTC, l’autorité de régulation.

Aujourd’hui, c’est Emery Okundji qui est ministre des PT-NTIC lorsque l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC) impose aux Congolais des restrictions sur l’Internet et les SMS. C’est qui est curieux, il a, à deux reprises, manqué l’occasion de se taire, lui qui a critiqué hier Thomas Luhaka. Si en septembre dernier, il a eu le courage de justifier la coupure d’Internet par : « la mesure de la limitation d’accès aux réseaux sociaux a été prise pour des raisons de sûreté publique », cette fois-ci, le jeune frère à Joseph Olenghankoy argumente : « des hommes armés infiltrés s’apprêtaient à s’attaquer et tuer les manifestants le 31 décembre pour que cela soit imputé au gouvernement ». Quel rapport avec l’Internet si ce n’est qu’un mensonge cousu de fil blanc sur un tissu noir?

Pour des analystes de la classe politique congolaise, le passage des Opposants au gouvernement, aide le peuple congolais à bien connaître ses politiques et leur niveau de constance. Toutes les déclarations de l’opposition sont à considérer comme disent les Kinois de « makelele ya wenze », entendez les bruits du marché ne produisant qu’un vacarme. Et à d’autres de conclure exclamativement : « moto aza kaka moto », juste pour dire « l’homme reste l’homme, il n’y a que Dieu qui ne change pas ». Moralité !
Owandi.
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