L’alternance au sommet de l’Etat en RDC passe par l’organisation des élections, a décidé le Conseil de sécurité des Nations Unies, au cours de sa réunion tenue lundi 12 février 2048 à New York, consacrée à la RDC et sur le processus électoral en cours dans ce pays.

Cette réunion convoquée à l’initiative des Etats Unis d’Amérique et présidée par la Grande Bretagne, a aussi connu la participation de la délégation congolaise conduite par le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et intégration régionale, Léonard She OKitundu .

A cette occasion, Mme Nikki Haley, représentante permanente des Etats Unis, a invité les membres de l’instance décisionnelle de l’ONU à réfléchir sur ce que qu’il conviendrait de faire pour s’assurer que l’alternance au sommet de l’Etat prévue d’ici décembre 2018 aura bel et bien lieu.

Respect des textes

La diplomate américaine, qui a insisté sur le respect par les acteurs politiques congolais de la Constitution, l’Accord dit «du 31 décembre 2016» et du calendrier électoral, a remis en cause l’utilisation du vote électronique.

Un point de vue nuancée par le représentant de l’Union africaine, pour qui il faut plutôt rassurer sur la machine à voter ainsi que sur la sensibilisation de la population congolaise quant à son l’utilisation.

La Russie et la Chine saluent la bonne foi de Kinshasa

Pour sa part, le représentant russe a noté que le vote et la promulgation de la loi électorale, de la loi de finances et la publication du calendrier électoral, attestent de la bonne foi du gouvernement, et invite l’opposition à participer au processus électoral. La Russie a déclaré ne pas croire aux « aux solutions toutes faites pour régler la question de la RDC ».

De son côté le représentant de la Chine, un des partenaires privilégiés de la RDC, a estimé que les acteurs de la région ainsi que l’Union africaine (UA) doivent jouer un rôle important en RDC, tout en déclarant que son pays était prêt à aider la RDC. Il a estimé que la RDC fait face à de multiples défis. « La Communauté internationale doit l’aider et la MONUSCO doit respecter la souveraineté du gouvernement, premier responsable de la sécurité ».

Faire confiance à la CENI

La Suède, en ce qui la concerne a estimé qu’il était important pour les Congolais de faire confiance en leur Commission électorale nationale indépendante (CENI), avant d’appeler à la mise sur pied d’un groupe international de sensibilisation des populations à cet effet.

La Grande Bretagne qui a insisté sur une alternance pacifique en décembre 2018, a invité le Conseil de sécurité à demeurer vigilant sur les étapes clés du processus incluses dans le calendrier électoral. Ce pays a plaidé pour l’adoption des termes de référence quant à ce.

Le Koweit a, à cette occasion invité les Nations Unies et l’Union africaine à apporter toute assistance susceptible de permettre au gouvernement de la RDC de tenir ses engagements. « Nous espérons que cette réunion va donner un élan au processus », a déclaré en substance le représentant de Koweït qui a estimé que la situation humanitaire en RDC ne peut pas s’améliorer sans le respect du calendrier et la tenue des élections. Le représentant de ce pays a néanmoins estimé qu’il faut être prudent avec le vote électronique. Il faut tout préparer pour éviter un report.

Pour sa part, la Bolivie a estimé que les élections à elles seules ne suffiront pas à régler les problèmes de sécurité en RDC. Selon elle, la crise humanitaire de niveau 3 exige que l’Accord de saint Sylvestre soit respecté. D’où la nécessité de la mise en œuvre des mesures de confiance appelant au respect du calendrier électoral.

La RDC compte d’abord sur ses propres moyens, selon Léonard She Okitundu

Le chef de la délégation de la RDC, Léonard She Okitundu, chef de a délégation a déclaré que la RDC comptait d’abord sur ses propres forces, faisant savoir que le gouvernement congolais a décidé de donner à la CENI 30 à 40 millions USD mensuellement dans le cadre du plan de décaissement.

Selon lui, «l’application du compromis politique a atteint sa vitesse de croisière». Il a noté que les opposants repris sur la liste de la Conférence épiscopale nationale(CENCO), est une « surenchère politique».

Il a appelé le Conseil de sécurité à «exiger la réciprocité des mesures de décrispation dans le chef des principaux acteurs politiques de l’opposition, comme l’a suggéré le secrétaire général de l’ONU». Selon lui, aucun opposant n’est détenu au secret et aucune exécution extrajudiciaire n’a eu lieu dans le pays.

Réactions des Etats africains

L’Ethiopie a soutenu qu’il ne fallait surtout «pas diaboliser le gouvernement congolais, même s’il a de sérieuses responsabilités et doit rendre le processus transparent. Pour ce pays, le soutien de la Communauté internationale est crucial et qu’il faut des mesures de confiance et, éviter «la mort d’innocents, qui doit être condamnée, avant d’ajouter «tous les acteurs doivent faire preuve de retenue et s’engager à respecter l’accord».

Pour la Guinée Equatoriale, il faut «soutenir le gouvernement de la RDC et toutes les forces vives du pays». ce pays insiste sur l’importance du respect de la date du 23 décembre 2018.

La Cote d’Ivoire a estimé que «le succès dépend de trois facteurs : l’exécution effective du chronogramme, l’implication de tous les congolais dans le processus électoral et la consolidation des listes transparentes. Pour la Coté d ivoire, tous les acteurs, en particulier le gouvernement, doivent favoriser l’instauration d’un climat apaisé.

Accord de saint Sylvestre, des actes ont été posés dans la bonne direction, selon l’UA

Selon l’Union africaine, parlant de l’application de l’accord de saint Sylvestre, des actes ont été posés dans la bonne direction. Mais, il faut encore d’autres actes plus hardis ».

Selon l’Organisation continentale, le manque de confiance entre les acteurs politiques est l’élément le plus préjudiciable au processus électoral en RDC. La seule voie de sortie de cette crise, est celle de l’organisation des élections.

La SADC a évoqué l’existence de groupes terroristes en RDC. Son président en exercice, l’Angolais «Joao Lourenco s’engage à promouvoir la paix et la stabilité dans la région avant, pendant et après les élections en RDC».

L’UE propose 22 millions mais attend les signaux clairs sur l’ouverture de l’espace politique

Le représentant de l’Union européenne(UE), a déclaré avoir proposé 22 millions d’Euros de soutien», affirmant que le vieux continent pourrait «aller plus loin», mais il faut de la confiance et pour cela, des signaux clairs sont attendus sur l’ouverture de l’espace politique.


ACP
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