* Par ailleurs, Kinshasa n’a pas besoin d’appel à la mise en œuvre de l’accord de la Saint Sylvestre ou des mesures de décrispation, car ce serait déjà fait. Le Gouvernement congolais s’estime mature dans la gestion des affaires intérieures du pays. Il ne veut pas accepter des injonctions « venant de ses partenaires internationaux, surtout lorsqu’il s’agit des aspects touchant à ses fonctions régaliennes ». Au cours d’un débat houleux sur le processus électoral en République démocratique du Congo, devant le Conseil de sécurité des nations Unies, à New York, le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères a été formel. "La RDC n’a pas besoin d’appel à la mise en œuvre de l’accord de la Saint Sylvestre ou des mesures de décrispation, car ce serait déjà fait. Du moins, du côté gouvernement. Mais surtout, pas besoin d’un soutien de la communauté internationale au processus électoral s’il est assorti de certaines conditionnalités ". She Okitundu réagissait ainsi à l’interpellation des Etats-Unis quant à ce. Pour lui, l’organisation des élections relève du domaine de la souveraineté nationale de la République démocratique du Congo. Leur financement, rapporte Rfi, est totalement pris en charge par le Gouvernement. Toutefois, a-t-il précisé, la contribution de la communauté internationale ne pourra être acceptée que si elle n’est assortie d’aucune conditionnalité. Sur le plan des mesures dites de « décrispation de l’environnement politique », devenu aujourd’hui le cheval de bataille des laïcs catholiques et des membres du Rassop, She Okitundu martèle que "la RDC n’est pas l’enfer des droits de l’homme que l’on veut bien présenter à tort ! " " LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE VEUT VOUS AIDER ", REPOND NIKKI HALEY Répondant à l’envoyé de Joseph Kabila, l’ambassadrice américaine, Nikki Haley, estime que la communauté internationale est prête à aider la RDC vers la sortie de crise. " Vous avez une communauté internationale qui veut vous aider, qui vient de passer des heures à parler de la manière dont on pourrait aller de l’avant, qui tient à des élections libres et justes. Ce qu’on apprécierait, ce serait des actions positives de la RDC, pas que vous hurliez sur les évêques ou blâmiez tous les autres, mais que vous compreniez que votre administration est aujourd’hui responsable de la souffrance de votre peuple." Le représentant spécial du président de la Commission de l’Union africaine (UA) en RDC, Abdou Abarry, invité également à prendre part à cette réunion, a insisté, comme beaucoup d’autres, sur l’importance de renouer la confiance entre la communauté internationale et la RDC sur le processus électoral. Cela passe par la mise en place du groupe international d’experts électoraux, promis depuis septembre, mais sur lequel la commission électorale tarde à faire avancer le dossier, regrette-t-il. "Nous attendons le retour du président de la Céni pour qu’on puisse parachever les termes de référence qui concernent le groupe indépendant d’experts internationaux pour les élections. Nous plaidons pour dire ici que le groupe international indépendant est quelque chose d’indispensable dans le cadre de l’accompagnement de la Céni !" Corneille Nangaa, président de la Ceni, était aussi présent à cette réunion. LA RUSSIE SOUTIENT LA SOUVERAINETE DE LA RDC Le seul pays qui s’est, quelque peu, démarquée des autres demeure la Russie, indique Rfi. Cette dernière a insisté sur le respect de la souveraineté de la RDC. A l’instar des autorités congolaises, Moscou a appelé la Monusco à éviter toute ingérence. La Russie a toutefois appelé Kinshasa à enquêter sur les usages abusifs de la force pour restaurer la confiance. Mais au-delà de ces divergences d’approche, le but recherché par les organisateurs de cette rencontre était de prouver, à six semaines du renouvellement du mandat de la mission de l’ONU au Congo, qu’un consensus international pouvait se dégager autour de deux axes : le respect du calendrier électoral et de la date des élections, mais aussi de l’accord politique de la Saint-Sylvestre et de la mise en œuvre des mesures de décrispation. Par ailleurs, Martin Fayulu, président de l’Ecide et un des leaders du Rassemblement de l’Opposition, a déploré le fait que la Cenco, garante de l’accord du 31 décembre 2016 et le Rassop, n’ait pas été invitée à cette rencontre. Alors que lui, par exemple, séjourne à New York. Pour lui, l’engagement et l’intérêt de la communauté internationale est une avancée, mais il aurait souhaité les mettre en garde contre certains pièges du Pouvoir.
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