Mardi 13 février, dans le parc des Virunga, au pied du mont Visoke, des accrochages violents ont eu lieu entre des éléments de l’armée rwandaise et ceux des FARC.

Très rapidement, Kinshasa a accusé les troupes rwandaises d’avoir fait une incursion sur le sol de la RDC, contraignant les militaires congolais à réagir.

Une version balayée d’un revers de la main par les autorités rwandaises qui n’ont pas hésité à parler de « fake news » en expliquant dans la foulée à travers différents membres du gouvernement que « ce n’est pas la première fois que la RDC cherche à créer une diversion pour faire oublier ses problèmes internes ».

« C’est du réchauffé qui n’impressionne plus personne », a renchéri Olivier Nduhungihere, Secrétaire d’Etat au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Communauté des pays de l’Afrique de l’Est, qui dénonce en revanche « de multiples incursions ces dernières années de l’armée congolaise sur son sol ».

Ce samedi, les autorités militaires rwandaises ont remis aux autorités militaires de la RDC la dépouille de trois militaires congolais tués lors des affrontements du 13 février. Des dépouilles et l’équipement militaire qui ont été, selon les rwandais, retrouvés en territoire rwandais.

Le mécanisme conjoint de vérification de la Région des Grands Lacs, mobilisé par la RDC, a envoyé des experts dès mercredi sur place pour tenter de faire la lumière sur ce dossier. Leurs conclusions sont attendues pour le milieu de la semaine prochaine.

En agissant de la sorte, le Rwanda a envoyé un message limpide à la RDC et à la communauté internationale. En substance, les autorités rwandaises affirment ainsi « nous ne voulons pas attaquer la RDC », et, surtout, « Nous ne voulons pas jouer le jeu du pouvoir congolais en permettant à Kabila de créer une nouvelle diversion » et « ne venez pas exhiber le péril du M23… ça ne marche plus ». Le temps des amours semble décidément bien loin entre Kabila et Kagame.

Kabila en Zambie

Pendant ce temps, Joseph Kabila, président hors mandat de la République démocratique du Congo, est arrivé ce samedi pour une visite en Zambie. Sans sourciler, le président congolais a réaffirmé que tout allait bien dans son pays alors que plus de 14000 réfugiés congolais sont désormais installés dans des camps de fortune en Zambie et que le pays ne cesse de sonner la sonnette d’alarme face à ce drame humanitaire. Le sujet sera certainement abordé entre les deux présidents Lungu et Kabila.


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