Lundi dernier à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur, Mgr Fridolin Ambongo, Archevêque de Mbandaka-Bikoro et Archevêque coadjuteur de l’Archidiocèse de Kinshasa a rendu visite au gouverneur de province. C’est après la mort brutale dimanche dernier d’un jeune âgé de 18 ans, finaliste des Humanités , inexplicablement abattu par rafale de mitraillette automatique tirée à bout portant par un policier bien connu dans la ville alors que la marche pacifique du " Comité laïc de coordination " (CLC) de l’Eglise catholique à laquelle le jeune garçon avait pris part avait déjà pris fin et que les gens rentraient déjà à la maison. En présence du général-commandant de la PNC/Equateur, Fridolin Ambongo a dit au gouverneur qu’il le tient avec le chef de la Police de l’Equateur pour responsables de cette tuerie du jeune garçon de 18 ans dans une répression d’une marche pacifique avec bibles, crucifix et chapelets. Il a dit être à la tête d’une forte délégation composée de tous les Curés de la ville de Mbandaka dans l’Archidiocèse de Mbandaka-Bikoro qui sont venus lui exprimer leur colère pour la mort gratuite du jeune garçon. Puis Fridolin Ambongo, sur un ton ferme, a fait exploser son ire et dit à haute et intelligible voix, avec en filigrane une sorte de mise en garde, qu’il ne faudrait plus que dans ce pays il y ait encore une seule goutte de sang versée, pas une seule versée lors d’une marche pacifique. Il faudra que ce soit bien entendu par le Pouvoir. Car l’argument-massue qu’a développé l’Archevêque de Mbandaka-Bikoro et Archevêque coadjuteur de Kinshasa est que les marches pacifiques du CLC sont conformes aux prescrits de la Constitution. Il ne voit dès lors qui peut avoir la force d’aller à l’encontre de ce qui est prévu dans la Constitution du pays. Non, trop c’est trop ! s’exclame-t-il, on ne va plus accepter ces effusions de sang pour des gens dont la cause est noble, c’est pour le bien-être des Congolais que le CLC organise ses marches pacifiques et pas autre chose. On sent bien dans ces propos au vitriol la colère que le clergé de Mbandaka est allé exprimer à l’autorité provinciale de l’Equateur. Devant la presse, le général commandant de la Police de la province a présenté ses excuses à l’Eglise catholique pour la mort du jeune garçon. Rappelons que le policier criminel a été jugé en procédure de flagrance lundi denier par le Tribunal militaire de garnison de la ville de Mbandaka qui l’a condamné à la prison à vie, à la satisfaction générale de la population. Dans le dispositif du jugement, il est sommé de réparer des dommages causés par la population qui a incendié trois propriétés dont la maison qu’il louait et celle du major de la PNC ainsi que le centre de formation de la PNC/Equateur.
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