Antoine-Gabriel Kyungu wa Kumwanza, Coordonnateur de la nouvelle plateforme électorale « Ensemble pour le Changement » dans le Grand Katanga a, au cours d’une conférence de presse tenue mercredi 28 mars à Lubumbashi, fait la mise au point au sujet de la polémique née de la présumée nationalité italienne de Moïse Katumbi Chapwe, candidat à la présidentielle de décembre 2018. Selon Kyungu wa Kumwanza, il s’agit ni plus ni moins d’un acharnement voire d’une cabale politicienne destinée d’empêcher à tout prix Katumbi de concourir à la présidentielle. Un jour plus tôt, mardi 27 mars, le Procureur général de la République (PGR) a décidé d’ouvrir une information judiciaire à l’encontre de l’ancien gouverneur du Katanga pour « faux et usage de faux ». Il est reproché à Moïse Katumbi d’avoir usé de « faux documents » pour se faire élire député et d’obtenir par la suite le poste de gouverneur. « Il est tout à fait déplorable d’entendre toutes ces manœuvres du pouvoir qui visent finalement à empêcher Katumbi de participer à la course à la présidentielle dans notre pays. Ce sont des raisons ridicules. Si Katumbi est aujourd’hui sujet italien, comment l’avons-nous laissé diriger le Katanga pendant plus de 8 ans alors qu’il n’est pas Congolais ? Le président national de l’UNAFEC rappelle la dernière Résolution des Nations Unies sur la RDC et la Monusco qui insiste sur le caractère inclusif des élections du 23 décembre prochain. Pour Kyungu wa Kumwanza, Moïse Katumbi est congolais et katangais. « On connait son village, on connait son père. Les nombreux témoignages, dont ceux récemment des chefs coutumiers, en font foi ». Le Baba wa Katanga confie que sa dernière préoccupation, c’est le retour de Moïse Katumbi qui devra venir déposer sa candidature en juin au pays. « Nous ne pouvons pas envisager les élections avec l’intention d’exclure les adversaires de taille, a-t-il poursuivi, Il s’agit d’un processus inclusif. Et nous tenons à ce qu’on laisse Katumbi rentrer au pays et déposer sa candidature au mois de juin prochain sans être inquiété. La seule manière de l’attaquer, c’est en critiquant simplement son projet de société et non sa nationalité qui est Congolaise ». Le populaire et charismatique président du TP Mazembe a été élu aux élections législatives de 2006 comme député du Katanga avec plus de 100 000 voix, passant également à l’Assemblée provinciale avant d’être élu, en janvier 2007, gouverneur de la province du Katanga avec 94 voix sur 102. Fauteuil qu’il quittera en septembre 2015. Toutes ces fonctions d’Etat exigent que Katumbi détienne la nationalité congolaise. La question de la double nationalité, interdite par la Constitution, est un sujet très sensible en RDC. En février 2007, la double nationalité des personnalités au sein des institutions avait fait l’objet d’un débat à l’Assemblée nationale. A l’époque, un moratoire de trois mois avait été adopté pour laisser le temps aux différentes personnalités se retrouvant dans cette situation de se décider. Résultat, rien. Le moratoire a couru sans que ce débat ne soit tranché...
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