* Pour sa part, dans une lettre au SG des Nations Unies, le CLC insiste sur la mise en oeuvre des mesures de décrispation politique Pierre Lumbi et Delly Sesanga, respectivement vice-président et secrétaire général de la plateforme électorale de soutien à la candidature de Moïse Katumbi, " Ensemble pour le Changement", ont restitué devant les professionnels des médias, samedi 17 mars à Kinshasa, les travaux du Conclave de Johannesburg, tenu du 9 au 12 mars. Ces assises, rappelle-t-on, ont abouti à la création de "Ensemble pour le Changement". C’est également au cours de ce forum que le programme du candidat de ladite plateforme, Moïse Katumbi Chapwe, aux élections du 23 décembre prochain, a été dévoilé au monde. Accompagnés d’autres grandes figures de ce regroupement politique et électoral, à savoir : Christophe Lutundula, Christian Mwando, Sam Bokolombe, Grégoire Kiro, Jean-Bertrand Ewanga, Pierre Pay-Pay, José Endundo, Modeste Mutinga et Chérubin Okenge, le vice-président et le secrétaire général défient carrément la Majorité présidentielle. Ils disent être prêts, désormais, à débattre avec la famille politique du président Joseph Kabila sur les programmes de gouvernance. " Nous sommes prêts pour le combat avec notre candidat, nous sommes prêts avec notre programme et notre organisation", a déclaré Pierre Lumbi qui appelle surtout à élever le débat. "Nous espérons que le débat qui s’instaurera en cette période préélectorale et pendant la campagne, sera un débat lucide, serein, qui ne se limitera pas à des attaques personnelles injustifiées. Nous sommes prêts à débattre avec eux, au corps à corps, sur le programme… " a fait savoir le vice-président de la plateforme des Katumbistes. Et non pas de débat sur la nationalité, que Pierre Lumbi qualifie de "débat de bas étage" lequel risquerait même, selon l’ancien conseiller spécial du chef de l’Etat, de "secouer des ruches d’abeilles". Répondant justement à une question de la presse rappelant que les détracteurs de Moïse mettent en doute sa nationalité rd congolaise, Pierre Lumbi a vite prévenu des conséquences qui résulteraient du déballage sur la nationalité des uns et des autres. " Evitons ce débat. Il peut nous amener loin. Préservons le peuple congolais des attaques personnelles injustifiées. Si on veut parler de la nationalité de Katumbi qu’on déballe tout, tout le monde… Qui ignore que Katumbi est l’arrière petit-fils de Musiri Bayeke ? Que ceux qui pensent être plus Congolais que Katumbi lèvent leurs petits doigts et ils auront secoué la ruche d’abeilles", a-t-il averti. PAS DE PLAN B POUR LA CANDIDATURE DE KATUMBI Autre question posée par la presse, la candidature unique de l’opposition. "Nous sommes ouverts à la candidature unique… Mais si on peut y aller à 3, c’est la démocratie", a dit l’ex-conseiller spécial du Président de la République. Cependant, Pierre Lumbi écarte toute hypothèse d’un "plan B" à la candidature de Moïse Katumbi à l’élection présidentielle. "Le plan A c’est Katumbi. Le plan B, c’est toujours Katumbi", a martelé le vice-président d’Ensemble pour le changement. Ce dernier invite la Majorité Présidentielle à présenter également son candidat qui "devra débattre avec Moise Katumbi des programmes de gouvernance". Pierre Lumbi soutient que le programme de 500 pages proposé par Katumbi est une réponse aux problèmes sociaux, économiques, politiques et sécuritaires qui se posent en RDC. Lire ci-dessous, l’intégralité du texte de la conférence de presse restituant les travaux du Conclave de Johannesburg. Didier KEBONGO Texte de la conférence de presse de « Ensemble » Mesdames et Messieurs de la presse, Au nom de mes collègues de la plateforme " Ensemble pour le Changement ", je vous souhaite la bienvenue dans cette salle Notre Dame de Paix pour éclairer l’opinion sur la philosophie, les objectifs de la plateforme " Ensemble pour le changement " et le programme du candidat Moïse KATUMBI CHAPWE aux prochaines élections du 23 décembre 2018. En effet, du 9 au 12/mars/2018, les partis politiques et associations qui soutiennent la candidature de Moïse KATUMBI aux prochaines élections se sont réunis en conclave à Johannesburg, en Afrique du Sud, pour examiner la situation politique du pays, faire l’évaluation de leurs organisations et prendre les décisions. Au cours des travaux, les participants ont procédé à : 1. L’évaluation du processus électoral ; 2. L’organisation des forces politiques, soutenant la candidature de Moïse KATUMBI au regard des enjeux électoraux ; 3. L’adoption du programme politique de la plateforme ; 4. La définition des objectifs électoraux de la plateforme 1. L’EVALUATION DU PROCESSUS ELECTORAL Concernant l’évaluation du processus électoral, les participants ont noté que la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI, a publié le calendrier électoral par sa décision N°065/CENI/BUR/17 du 05 Novembre 2017, qui fixe la date des élections combinées (présidentielle, législatives et provinciales) au dimanche 23 Décembre 2018. En dépit de ses faiblesses, dont certaines ont été relevées sous forme de contraintes par la CENI elle-même, tout le monde s’accorde pour que cette échéance soit respectée. Au demeurant, la tenue de ces élections est une étape essentielle à la consolidation des efforts du peuple congolais et de la communauté internationale en faveur de la démocratie, de la stabilité et de la paix dans la région. L’Accord du 31 décembre 2016 ayant résolu la question du respect de la constitution en ses points II.1 et II.2 par l’interdiction de toute révision et changement de la constitution ainsi que l’impossibilité pour Monsieur Joseph KABILA de briguer un troisième mandat, les problèmes majeurs à résoudre pour l’organisation effective d’élections libres, transparentes, inclusives et crédibles demeurent : ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT a) le respect de ce calendrier par le Président KABILA et par ses partisans ; b) la mise en œuvre intégrale et de bonne foi de l’Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016 en ce qui concerne plus particulièrement l’application des mesures de décrispation politique ; c) la redynamisation et la restructuration de la CENI. Mesdames et Messieurs, Dans les faits, rien à ce jour ne permet de penser que Monsieur Joseph Kabila est prêt à appliquer l’Accord de la Saint Sylvestre et à libérer le processus électoral en vue de l’alternance démocratique. Ni décrispation politique, ni audit, ni restructuration de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) pour renforcer son impartialité, ni plan de décaissement des fonds pour les élections ne sont à l’ordre du jour. Au contraire la restriction de l’espace politique se poursuit avec la généralisation des arrestations des militants des droits de l’homme et les interdictions des manifestations publiques pacifiques de l’opposition. Ainsi, les marches pacifiques des chrétiens organisées dans le seul but d’obtenir la mise en œuvre de l’Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016 sont réprimées dans le sang. La situation sécuritaire se dégrade : prolifération de plus de 130 groupes armés, émergence des nouveaux foyers de conflit (centre, le cas Kamwina Nsapu et Est du pays, en particulier Beni et Ituri) avec à la clé plusieurs milliers de morts, des dizaines de fausses communes, plus de 4 millions de déplacements internes, 670 000 réfugiés dans les pays voisins, près de 2 millions d’enfants souffrant de malnutrition aiguë nécessitant une aide de toute urgence. Malgré cette tragédie, les résolutions ainsi que les recommandations de la communauté internationale (Nations Unies, Union Africaine, UA, Union Européenne, UE, SADC, certains partenaires bilatéraux et Vatican) ne reçoivent que très peu d’échos de la part du Président Kabila et de son gouvernement. Or, mesdames et messieurs, Il ne peut y avoir d’élections démocratiques et crédibles, porteuses d’un règlement durable de la crise actuelle, de paix et de stabilité en RDC, sans décrispation politique ni réaménagement de la CENI pour rassurer tous les compétiteurs électoraux. A 9 mois des élections, la prochaine session du Conseil de sécurité des Nations Unies devra se pencher particulièrement sur les voies et moyens les plus efficaces pour contraindre le Président Kabila à mettre en œuvre les actions et les mesures prévues par l’Accord politique du 31 décembre 2016 et sa résolution 2348 (2017). Le 26 mars 2018, la CENI publiera la liste et regroupements et partis politiques autorisés à concourir aux prochaines élections, telle que transmise par le ministère de l’intérieur. En l’absence de solution sur la question du dédoublement des partis politiques, il est évident que certaines formations politiques courent le risque d’être exclues des élections. Ainsi donc, le 26 mars 2018 au plus tard, la question du dédoublement des partis politiques doit donc être résolue. Faute d’avoir résolu la question, la persistance du dédoublement compliquera le contentieux des candidatures et retardera d’autant l’échéance des scrutins prévue pour le 23 décembre 2018. S’agissant de la libération des prisonniers politiques et du retour des exilés, les mesures d’élargissement doivent être prises pour au plus tard fin avril 2018. Les bénéficiaires de ces mesures doivent jouir de leur liberté suffisamment tôt pour prendre une part active au processus électoral. Le dépôt des candidatures aux provinciales, législatives nationales et à la présidentielle est fixé au 25 juillet 2018. Mesdames et Messieurs de la presse, la mise en œuvre des mesures de décrispation vont à n’en point douter, contribuer à l’apaisement et à la construction de la confiance pendant la période pré-électorale, électorale et post-électorale et, constitue la condition sine qua none d’un processus électoral apaisé. De plus, il y a lieu d’envisager la levée immédiate de toutes les mesures de restriction et d’interdiction des réunions et manifestations publiques prises par les différentes autorités municipales sur instigation du gouvernement central. Alors qu’on chemine vers la précampagne, l’opposition reste toujours empêchée de mouvement et ne pourra pas préparer ses partisans aux élections. Il en sera de même des préoccupations exprimées sur l’indépendance et l’impartialité de la CENI, la transparence des scrutins. A cet effet, outre le remplacement des membres du Bureau de la CENI par les partis politiques et autres composantes concernés, conformément à l’Accord du 31 décembre 2016, les opérations ci-dessous doivent être conduites et entourées de la plus grande transparence : - audit du fichier électoral (mai 2018) ; - rejet de l’usage de la machine à voter pour le scrutin ; - appui des experts internationaux Les participants en appellent à l’attention continue de la communauté internationale. Toute indifférence ou complaisance face à l’impasse actuelle sur l’application effective des mesures de décrispation ne pourra que compromettre les initiatives et les efforts de règlement pacifique de la crise de la République Démocratique du Congo. Les élections non balisées par ces mesures peuvent conduire inexorablement la République Démocratique du Congo vers un chaos généralisé difficilement maîtrisable. 2. L’ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE " ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT Les participants ont noté l’urgence à s’organiser sur une base plus large et ouverte, adaptée à la gestion des enjeux électoraux aux regards de contraintes de la loi, des exigences politiques nationales et de l’espérance profonde du peuple congolais à matérialiser l’alternance politique. A cet effet, les participants ont décidé de mettre en place une plateforme politique dénommée "ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT ". Cette plateforme réunis tous les partis politiques membres du G7, de l’AR et de tous les autres partis politiques désireux de rendre effective l’alternance politique par les urnes. C’est ici le lieu de réitérer l’appel d’ouverture et de rassemblement lancé par le Président KATUMBI dans son discours d’ouverture à l’endroit de tous les congolais épris de la volonté de changer les choses. ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT est structuré de la manière suivante : ? Président ? Vice-président ? Bureau politique ? Secrétariat général ? Conseil National ? Coordinations provinciales et locales ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT a désigné Moïse KATUMBI CHAPWE comme président de la plateforme. Conformément à l’acte constitutif, il a désigné Pierre LUMBI et Delly SESANGA, respectivement comme Vice-Président et Secrétaire général. Les participants ont également décidé de présenter la candidature de Moïse KATUMBI à la prochaine élection présidentielle. 3. L’ADOPTION DU PROGRAMME POLITIQUE DE LA PLATEFORME La cohérence de la plateforme ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT s’est manifestée également par l’adoption d’un programme alternatif crédible pour donner un sens au changement. Ce programme est articulé autour de 4 piliers suivants : 1. La consolidation de l’Etat, de la démocratie et la paix dans notre pays ; 2. La relance de la croissance et de la diversification de l’économie et la création d’emploi ; 3. La valorisation du capital du capital humain et la promotion d’une politique de prospérité partagée ; 4. L’environnement, le développement durable et la question de la gestion du changement climatique Dans le cadre de la mise en œuvre du programme, le candidat Moïse a précisé certains engagements notamment la mobilisation de 100 milliards de dollars sur le cycle du mandat de 5 ans pour son financement, la création de 3,5 millions emplois, 10 pôles de croissance répartis sur toute l’étendue du territoire national, la réduction du train de vie de l’Etat. 4. LA DEFINITION DES OBJECTIFS ELECTORAUX DE LA PLATEFORME S’agissant des objectifs électoraux, ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT s’engage à présenter autour de son programme des candidatures à tous les niveaux des élections : présidentielle, législatives et provinciales. ENSEMBLE POUR LE CHANGEME envisage de gagner les élections à tous les niveaux : présidenNTtielle, législatives et provinciales. Telle est en substance les conclusions des travaux du conclave des forces du changement tenus à Johannesburg du 9 au 12 mars 2018. Kinshasa, le 17 mars 2018
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