* Elle réclame, en outre, le remplacement du rapporteur du bureau de la CENI.

Les principaux partis de l’opposition contestent, dans une déclaration commune faite hier mercredi 11 avril à Kinshasa, les chiffres des électeurs publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et exigent une expertise externe pour valider le fichier électoral. Pas seulement. Ces opposants demandent également le retrait de la machine à voter pour les prochains scrutins.

Félix Tshisekedi (UDPS), Vital Kamerhe (UNC et Alliés), Pierre Lumbi (Ensemblepour le changement), Eve Bazaïba (MLC) et Freddy Matungulu (CNB/SYENCO) font remarquer un gap de 29.151 électeurs entre le nombre d’électeurs inscrits (46.542.289) et celui des radiés dont 5.381.763 doublons et 902.290 mineurs. Après le toilettage, la Centrale électorale a retenu 40.287.387 électeurs, au lieu de 40.258.236 d’après les opposants.
Les signataires exigent en conséquence un audit du fichier électoral et du serveur central, la publication du nom des radiés et le retrait de leurs cartes d’électeurs afin que celles-ci ne puissent être utilisées lors des élections. "Le nombre excessivement élevé de doublons détectés et l’enrôlement irresponsable des bébés et enfants dénote d’une tentative de tricherie en amont, ce qui constitue des actes inciviques et susceptibles de poursuites judiciaires", rage l’opposition. "Face à ces dérives, l’audit du fichier électoral et du serveur central s’impose, suivi de la publication des radiés et des mineurs enrôlés par circonscriptions, l’annulation et le retrait des cartes invalidées afin d’éviter toute exploitation ultérieure lors du vote", insiste-t-elle.
Dans la ligne de mire de l’opposition également, la très querellée machine à voter dont elle réitère le rejet pur et simple. "Prenant acte de la position du Gouvernement sud-coréen qui a officiellement relevé le risque de fraude à grande échelle avec l’utilisation de la machine à voter proposée par l’entreprise sud-coréenne Miru System, (l’opposition, NLDR) réitère son rejet de la machine à voter et insiste auprès de la CENI sur l’urgence à abandonner le projet porteur de germes des conflits et invite le Gouvernement à faire annuler le contrat liant MIRU à la CENI car conclu sur de graves suspicions de corruption", lit-on dans le document.
L’opposition, qui ne s’explique pas "l’entêtement de la Ceni à imposer la machine à voter malgré le tollé suscité", demande aussi que soit procédé au remplacement de Jean-Pierre Kalamba, délégué issu de la composante UDPS au sein du Bureau de la CENI, conformément à l’Accord de la Saint-Sylvestre en son point IV.5.b.
Ces principales figures de l’opposition dénoncent également ce qui apparait à leurs yeux comme un "détournement" de fonds dans l’acquisition desdites machines à voter commandées à une firme sud-coréenne par la Ceni "car il n’existe aucune ligne budgétaire" ad hoc dans la loi des financse 2018 et demandent au Procureur de la République d’ouvrir une information judiciaire au sujet de la facturation de ces machines qui coûtent en réalité 400 dollars la pièce et non 1500 dollars.
Lire ci-dessous, l’intégralité du communiqué de l’opposition. Didier KEBONGO

Et François Muamba y va de son tweet
Pour l’Opposition désormais en marche vers l’alternance politique 2018, les #élections doivent être conformes aux standards internationaux. Honte à la Ceni et cie, l’imposture ne passera pas. @FrançoisMuamba
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